Un mouvement de solidarité avec les Roms est indispensable
Des familles Roms d’origine roumaine et bulgare, des citoyens, des travailleurs par conséquent de l’Union Européenne, sont depuis des mois, à Marseille, comme ailleurs en France, pourchassées par la police sous couvert d’une certaine légalité, une légalité qui ne se préoccupe nullement de la situation sociale de ces familles dans le dénuement le plus atroce : en les chassant de leurs abris provisoires la police détruit régulièrement aussi leur maigre bien. Ces familles qui subissent, comme d’autres, les effets nocifs de la rue, installées sur des trottoirs, comme aux Aygalades. Elles sont en danger, tout particulièrement les enfants dont certains sont encore au sein de leur mère.

Cette situation est insoutenable pour les familles Roms qui ont quitté leur pays d’origine pour vivre un peu mieux. Cette situation est intolérable pour des citoyens épris de justice sociale et défendant des principes de solidarité à l’égard des plus démunis.

Récemment, on a assisté à une escalade contre les Roms de la part de quelques habitants, eux-mêmes dans une situation précaire. Ces habitants ont ainsi pris exemple sur les raids de la police pour chasser des Roms. Ainsi s’étend la mise à la rue des Roms

Des associations, des partis politiques, émus par ces situations scandaleuses, ont développé, avec leurs moyens, un soutien aux Roms. Ils ont appelé régulièrement à des mobilisations de soutien. Ils ont tenté à plusieurs reprises un dialogue constructif avec les autorités publiques et politiques afin de trouver des solutions de logement, sans doute provisoires mais permettant un début de vie décente à ces personnes. A Marseille, avec l’aide de l’archevêque ou à Gardanne avec l’appui de la municipalité, des solutions transitoires ont été mise en œuvre mais ces actes de solidarité sont remis en cause par une partie de la population.

Aujourd’hui ,il nous faut avancer vers des solutions pour tous.

L’attitude des pouvoirs publics, préfet en tête et à sa suite le maire de Marseille, doit radicalement changer. Ils doivent offrir des lieux et des moyens aux Roms afin qu’une grave crise sanitaire leur soit évitée au seuil de l’hiver, que les familles Roms, femmes, enfants et personnes âgées reçoivent protection dans pays et une ville qui ont des traditions d’accueil de population en danger.
C’est pourquoi la FSU aux côtés d’autres organisations politiques et syndicales et d’associations appellent au rassemblement devant la préfecture à Marseille le samedi 27 octobre à 14h30.