Jusqu’au retrait : l’intersyndicale lance une pétition cliquez  ici

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les Lilas, le 22 mars 2023

 

Intervention d’Emmanuel Macron : irresponsable et provocatrice !

Dans sa prise de parole, le Président de la République a refusé de prendre en compte l’immense contestation sociale en cours en se contentant d’un discours convenu sans le moindre changement de cap et en multipliant les provocations. Une bien curieuse conception de l’apaisement !

Le Président confirme une conception de la démocratie, sociale ou parlementaire, comme un simple exercice formel en justifiant l’instrumentalisation opportuniste de toutes les dispositions constitutionnelles pour imposer brutalement une réforme des retraites massivement refusée et totalement infondée, quoiqu’il en dise.

Grands absents de son discours, les services publics et la répartition des richesses produites. Rien sur l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, rien sur une meilleure reconnaissance du travail, rien sur le financement des services publics…

Outre quelques propos d’autosatisfaction pour esquiver le cœur de la question sociale, le Président s’est livré à un exercice oratoire étrange pour contourner la question posée du retrait de la réforme.

Son discours n’a pas bougé, tous les éléments de langage étaient déjà les mêmes en septembre dernier. Qu’importe la brutalité et l’injustice sociale de son projet finalement !

Le mouvement social a gagné la bataille de l’opinion publique grâce à un travail d’information et de conviction mené sur le terrain. Il a permis de démontrer le caractère injuste et injustifié de cette réforme. Le mouvement social et les organisations syndicales ont construit un mouvement fort, qui s’inscrit dans la durée et qui a posé des jalons qui vont mener à la victoire. L’expérience de 2006 sur le CPE a montré qu’il était possible de gagner face à un texte passé en force par un gouvernement qui foule au pied la démocratie sociale.

La FSU appelle donc à se mobiliser fortement dans toutes les actions et en particulier demain jeudi 23 mars par la grève et les manifestations.

COMMUNIQUE DE PRESSE

Motion de censure rejetée : la mobilisation continue !

La motion de censure a été rejetée aujourd’hui par l’Assemblée nationale à 9 voix près, c’est le résultat de la mobilisation de millions de travailleuses et travailleurs, jeunes et retraité-es depuis plus de deux mois. Et il ne signifie pas que le président et la majorité aient gagné, rien n’est joué. D’abord parce que la loi doit passer le conseil constitutionnel puis être promulguée, la FSU mettra en œuvre, dans le cadre de l’intersyndicale, tous moyens juridiques pour y faire obstacle et nous appelons solennellement le Président à ne pas continuer à bloquer le pays par son entêtement et donc à ne pas promulguer la loi.

Depuis plus de deux mois, la contestation contre la réforme des retraites s’amplifie, la FSU appelle à continuer cette lutte par la participation la plus massive possible aux actions décidées et en particulier aux rassemblements intersyndicaux et à préparer une journée de grève et de manifestations puissante jeudi 23 mars. Le mouvement social est plus légitime que jamais à contester une loi passée en force, sans majorité à l’Assemblée nationale et malgré la très vive opposition qu’elle rencontre dans la population.

Les Lilas, le 20 Mars 2023

L’intersyndicale interprofessionnelle appelle à la grève contre la réforme des retraites le jeudi 19 janvier. Elisabeth Borne a annoncé des mesures brutales et injustes contre nos  retraites qu’il nous faut combattre de toutes nos forces, leur application constituerait une immense régression des droits des salarié-es alors même que rien, sinon l’idéologie du moins-disant social, ne justifie cette réforme. Cette première journée, point de départ d’un processus de mobilisations qui s’inscrira sur la durée, doit être la plus massive possible dans tous les secteurs d’activités et notamment dans la Fonction publique. L’intersyndicale se revoit dès le 19 au soir pour décider de suites rapides.

Par ailleurs, la FSU s’est engagée avant le départ en congés dans une journée d’action sur les salaires, la voie pro et les conditions de travail dans l’éducation le 17 janvier. Le ministère va convoquer mi janvier une réunion avec toutes les organisations syndicales sur la question des salaires. Insuffisant, ne concernant pas tous les personnels, lié à un alourdissement des tâches pour les enseignant-es à travers un « pacte » dangereux pour les métiers et les statuts, ce projet de « revalorisation » est tout aussi inacceptable. Par ailleurs, la réforme de la voie professionnelle, la poursuite d’une politique éducative creusant les inégalités ou encore les suppressions de postes constituent une dégradation du service public d’éducation que nous devons combattre, il faut mobiliser spécifiquement le monde de l’éducation

Réussir et articuler ces deux temps forts est cohérent et nécessaire pour gagner sur nos revendications salariales et obtenir l’abandon de cette réforme des retraites.  Mardi 17 janvier, la FSU appelle donc à des actions diversifiées qui peuvent être en dehors du temps de travail, pour rendre visible partout sur les territoires nos exigences dans l’éducation: rassemblements, manifestations, happenings,  etc.  La FSU maintient le préavis de grève sur le 17 pour permettre aux collègues de s’engager par la grève dans cette journée du 17, mais ne fait pas de la grève la modalité principale de cette journée. Elle s’engage également à faire exister les revendications spécifiques de l’éducation dans le cadre du mouvement interprofessionnel sur les retraites et ce dès la première grève le 19 janvier. Qualité du service public, salaires, retraites, il s’agit à chaque fois d’une question de répartition des richesses, le gouvernement ouvre plusieurs fronts, soyons présent-es sur tous !