Le 25 août, le maire de Marseille annonçait les conditions de la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires, notamment pour les activités périscolaires du vendredi après-midi en précisant que « ces activités périscolaires se déploieront à partir du mois d’octobre jusqu’à la fin du premier trimestre scolaire ». Ce qui signifie, en clair, que rien n’a été préparé pour permettre une rentrée satisfaisante.

 

Malgré la volonté du maire de rejeter la responsabilité de cette cacophonie organisée tantôt sur le gouvernement, tantôt sur les enseignants, les faits cachent mal l’inconséquence de l’actuelle mairie de Marseille qui concédait pourtant depuis longtemps qu’elle serait contrainte d’appliquer cette réforme.

Le SNUipp-FSU, malgré son opposition aux nouveaux rythmes, avait interpelé la mairie dès février dernier afin de débattre des principes généraux de mise en œuvre et des besoins humains et matériels. Las ! Ces inquiétudes n’ont jamais été traitées sérieusement.

Il est donc difficile d’accepter que la mairie découvre aujourd’hui qu’il lui manque 3000 titulaires du BAFA ou qu’elle est incapable d’organiser le moindre atelier périscolaire. Pas étonnant quand un appel aux partenaires de l’école n’est lancé que mi-juillet ! D’autres communes y travaillent depuis plus d’un an !

Concrètement, à ce jour, aucune activité périscolaire ne se tiendra dans les écoles de Marseille début septembre. Seuls quelques centres aérés (1 ou 2 par mairie de secteur) seront ouverts : mais comment les enfants rejoindront ces centres, quand leurs parents travaillent ? Et le cynisme de Mme Casanova, adjointe à l’éducation, reste déroutant quand elle confesse : « Il faudra qu’ils s’organisent avec la famille ou par groupes de parents ».

 

Autre subtilité des annonces de la mairie : l’ouverture programmée d’une garderie le mercredi de 11h30 à 12h30 ; décision prise sans concertation avec les organisations syndicales enseignantes, et reposant sur le volontariat des enseignants. Nous rappelons que l’accueil des enfants en dehors du temps scolaire obligatoire est de la responsabilité de la mairie et ne peut reposer sur le volontariat des uns ou des autres, des enseignants en particulier.

 

Depuis de longs mois, le SNUipp-FSU s’est battu pour obtenir une remise à plat de cette réforme : non préparée, non financée et induisant une disparité des situations scolaires pour les enfants de notre pays. Le gouvernement a malgré tout imposé sa réforme. Et les conséquences tant redoutées sont désormais à l’œuvre : les enseignants, les enfants et les parents marseillais vont les subir dès cette rentrée 2014.

Ils subiront à la fois la réforme et l’inconséquence de la mairie de Marseille.

 

Face à ces difficultés, le SNUipp-FSU se met dès aujourd’hui en situation de réunir les organisations syndicales des enseignants et des personnels territoriaux, ainsi que les parents d’élèves afin de mener ensemble la réflexion critique de cette réforme et d’obtenir satisfaction sur les exigences de sa mise en œuvre.