Le SNES et le SNEP FSU appellent les personnels à se mobiliser pour revendiquer le retrait de la réforme Vallaud-Belkacem du collège.

Cette réforme fait éclater le cadre national de la scolarité en renvoyant au local le soin de définir les horaires disciplinaires, la répartition des heures d’enseignement entre les langues vivantes, entre la technologie, la SVT et les Sciences Physiques en sixième, les programmes des enseignements pratiques interdisciplinaires. Les horaires disciplinaires ne sont plus garantis, seuls le sont les horaires des enseignements pratiques interdisciplinaires et ceux de l’accompagnement personnalisé. L’enseignement des langues anciennes, des langues rares et des langues régionales est menacé. Les sections européennes et bilangues sont appelées à disparaître. L’abandon de repères annuels dans les programmes et les horaires, au profit d’une définition sur les cycles de 3 ans, menace la continuité des enseignements et génère un besoin de concertations locales qui n’est ni reconnu ni rémunéré.

Cette réforme va engendrer une surcharge de travail pour les professeurs qui vont devoir consacrer un temps important aux réunions d’équipes pour réinventer les cohérences et l’organisation des enseignements, dont l’Etat se défausse. C’est un temps qui sera soustrait au temps consacré à la pédagogie elle-même. Les organisations syndicales suscitées demandent le retrait de la circulaire d’application du décret ORS d’avril 2015 qui laisse ainsi entendre que toute réunion pédagogique organisée par l’établissement relèverait pleinement des obligations de service, ce qui est inacceptable. Il s’agirait-là, à rebours des discours lénifiants de la Ministre, d’une dénaturation du métier puisque l’autonomie accrue des établissements va de pair avec une mise sous tutelle de la pédagogie par les équipes de direction. Celles-ci seront en effet responsables de la définition des enseignements, des programmes, des objets d’étude et des horaires alloués à chaque discipline. La multiplication des instances pédagogiques (conseil pédagogique, conseil de cycle, conseil école-collège) et des responsabilités intermédiaires (coordonnateurs de niveau, de cycle, …) rémunérées en indemnités (IMP), implique pour chaque professeur un renoncement à sa liberté pédagogique et pour chaque équipe des prescriptions supplémentaires de la part des directions administratives. Le SNES et le SNEP (FSU) demandent l’abrogation du décret IMP de mars 2015 et de sa circulaire d’application d’avril 2015.

Pour les familles, la réforme du collège et l’autonomie des établissements consacrent un système éducatif instable et différencié qui va accroître les inégalités scolaires au profit des initiés, compliquer les déménagements et les changements d’établissement, empêcher la projection de la scolarité dans la durée.

Le SNES et le SNEP (FSU) demandent le retrait de ce projet. Il fait par ailleurs connaître ses revendications pour améliorer les conditions de travail et d’étude au collège, résorber les inégalités et réduire l’échec scolaire. Améliorer le collège suppose des moyens humains supplémentaires et une réduction des effectifs par classe.

Nous appelons les personnels à se réunir en heure d’information syndicale ou en Assemblée Générale pour informer, sensibiliser et mobiliser. Nous appelons les sections syndicales d’établissement à organiser des réunions avec les parents et à interpeler les élus.

Le SNES et le SNEP-FSU appellent à préparer les mobilisations nationales en mai.

 

Le SNES et le SNEP FSU appellent à la grève le mardi 19 mai 2015, avec l’intersyndicale FSU / SIAES / SNLAC /CGT / FO / SUD Education. 

Rassemblement à 14 h à l’ombrière du Vieux-Port à Marseille