Marseille, 13 et 14ème arrondissements : La mobilisation pour l’ESPACE CULTUREL BUSSERINE a porté ses fruits.
Il y a de cela un mois à peine, l’Espace Culturel Busserine était fermé! Pourtant, aujourd’hui, ses salariés ont progressivement retrouvé leur outil de travail et deux spectacles scolaires sont déjà programmés pour le mois d’avril. Alors oui, le collectif « Nos quartiers ont besoin de l’Espace Culturel Busserine » peut se targuer d’un premier succès !
Nul doute pourtant que l’intention du maire FN de secteur, Stéphane Ravier, était bien la fermeture de ce lieu de culture et d’échange. Preuve en est : l’envoi de déménageur début février ou l’assignation des salariés de l’ECB à quitter ce lieu depuis le 22 février. Pourtant, comme il l’affirmait lui-même dans un courrier aux écoles, M. Ravier, savait depuis fin janvier, que les travaux qui lui servaient de prétexte étaient repoussés sine die.
Entre temps, une formidable mobilisation autour de l’Espace culturel a vu le jour : une pétition a été signée par plus de 3000 personnes. A l’initiative de syndicats de la FSU (le SDU13-Ville de Marseille et le SNUipp), une intersyndicale a vu le jour. Un collectif a rassemblé les organisations syndicales, des artistes, des enseignants, des parents d’élèves et des habitants usagers de ce service public (à travers leurs associations) autour d’un objectif commun : garantir l’accès à un service public de culture pour tous ! Et c’est bien ce travail collectif qui a permis le succès. Les salariés de l’ECB ont tenu bon en refusant d’abandonner ce lieu, les artistes ont répondu présent en témoignant largement de sa nécessité. Les professeurs des écoles et les parents d’élèves ont massivement voté des motions de soutien à l’ECB dans les conseils d’école et les habitants se sont massivement mobilisés lors de la conférence de presse du 22 février dernier.
Face à ce tôlé général, le maire de secteur a indiqué la semaine dernière aux salariés que le lieu resterait ouvert, qu’une programmation pour les scolaires devait redémarrer dès maintenant, qu’une programmation ‘tout public’ pourra revoir le jour et qu’un comité de programmation sera mis en place.
Reste maintenant à confirmer tout cela dans les actes ! Et plusieurs points restent à éclaircir. Les allégations publiques de M. Ravier quant au contrôle qu’il souhaite exercer sur la programmation nous recommandent la plus grande vigilance. Les déclarations contradictoires sur le budget alloué à l’ECB également. Enfin, une menace de sanction administrative pèse aujourd’hui sur le directeur de l’ECB que la FSU et le collectif ne sauraient tolérer.
Pour toutes ces raisons, la FSU avec le collectif reste fortement mobilisée. Il appelle à une assemblée générale festive publique le mercredi 30 mars, jour du prochain conseil d’arrondissement, à 18h au Centre Social de la Busserine, l’Agora. Il souhaite y retrouver toutes celles et tous ceux qui sont engagés pour la longue vie de l’ECB, car la vigilance reste de mise.
Une nouvelle fois la mobilisation des personnels et des usagers paye, comme cela avait été le cas l’année dernière suite aux provocations du maire de secteur contre les enseignants des écoles Busserine et des Flamants et contre l’école publique elle même. Une nouvelle page de l’action antifasciste est en train de s’écrire dans nos quartiers . Quand il est « aux affaires », le FN dévoile son véritable profil, celui de l’attaque contre les services publics, la redistribution sociale, la division des personnes sur la base de considérants pseudo culturels. L’expérience des mobilisations dans les 13ème et 14 ème arrondissements de Marseille est une contribution faite à tout le mouvement syndical et associatif. La FSU porte cette démarche et la fera connaître.

Mary Bellec, Sébastien Fournier, Alain Barlatier