Espagne : 30 ans en arrière pour le droit des femmes
La FSU13 a participé au rassemblement de plusieurs dizaines de personnes devant le consulat d’Espagne ce vendredi 27 décembre 2013 à 11h. La Présidente du collectif 13 droits des femmes, le secrétaire général de la FSU13 et une représentante de la CGT ont fait partie de la délégation qui a été reçue par le chancelier et qui a remis une lettre apportant notre solidarité aux femmes espagnoles et se prononçant contre le vote d’une loi répressive et rétrograde pour les femmes.
L’Espagne s’apprête à restreindre le droit à l’IVG pour les femmes espagnoles. La reconnaissance de ce droit serait drastiquement réduite aux cas de viol (avec dépôt de plainte) ou de danger grave et imminent pour la mère ou l’enfant (danger qui devra être évalué par deux médecins différents et étrangers à l’établissement pratiquant l’avortement). Ainsi tout est fait pour dissuader voire empêcher les femmes d’avorter et de revenir à la situation d’avant la loi de 2010. Cette dernière loi avait permis aux femmes d’interrompre leur grossesse jusqu’à 14 semaines et jusqu’à 22 semaines en cas de malformation du fœtus, elle serait désormais annulée. Cela priverait, à nouveau, les espagnoles de toute décision concernant leur maternité, qui redevient de fait une obligation, sauf à recourir aux cliniques clandestines ou se rendre à l’étranger, à condition d’en avoir les moyens.
C’est un cadeau fait à la droite la plus conservatrice et surtout à l’Eglise qui organise depuis plusieurs semaines des manifestations pour obtenir cette loi.
La FSU se mobilise pour défendre et promouvoir les droits des femmes, dont celui de disposer librement de son corps. Le droit à l’avortement en est une des reconnaissances les plus élémentaires. Elle s’implique notamment en France pour exiger la (ré)ouverture des centres d’IVG
La FSU est solidaire des femmes espagnoles qui se battent contre la mise en cause de leurs droits, que représente la restriction de l’IVG au nom du droit à disposer librement de son corps
Ne laissons pas l’obscurantisme et l’ordre moral édicter leur loi.