170209_delinquants.jpgRassemblements dans toute la France jeudi 9 février pour en finir avec le délit de solidarité. A Marseille, à 18h devant la préfecture

Trois rassemblements nationaux soutenus par 350 organisations rassemblées autour du GISTI, signataires du manifeste délinquants solidaires » :
Lille le mercredi 8 février pour le procès de Jean-Luc Munro;
Paris le jeudi 9 février, prises de paroles de solidaires poursuivis;
Nice le vendredi 10 février pour le verdict du procès de Cedric Herrou.

– Jean-Luc Munro est conseiller municipal écologiste à Loos près de Lille et membre du Comité Citoyen Loossois agissant auprès des Roms. Le 6 avril dernier, alors qu’une intervention policière était en cours dans le bidonville de l’ancienne prison de Loos, il s’est rendu sur place pour constater les faits et servir de médiateur. A l’approche du campement, deux policiers ont agrippé son vélo et ont fait chuter Jean-Luc. Au terme de huit heures de garde à vue au commissariat de Loos, Jean-Luc s’est vu convoquer au tribunal de grande instance de Lille pour « violences à agent dépositaire de l’autorité publique avec arme par destination », en l’occurrence son vélo… 

– Le 5 janvier 2017, le procureur de la République de Nice a requis 8 mois de prison avec sursis (avec mise à l’épreuve, la confiscation de son véhicule, et la limitation de l’usage de son permis de conduire aux besoins de sa profession) à l’encontre de Cédric Herrou. Chefs d’inculpation : Aide à l’entrée, au séjour et à la circulation d’étrangers en situation irrégulière. Occupation d’une propriété privée en vue d’en faire une habitation. Verdict le 10 février.

Jeudi 9 février des rassemblements solidaires avec les solidaires auront lieu dans de nombreuses villes de France, reprenant l’appel du manifeste : » Procès d’habitants de la vallée de la Roya « coupables » d’être venus en aide à des réfugiés, avec la menace de lourdes sanctions. Mesures d’intimidation, poursuites – et parfois condamnations – de personnes ayant agi en soutien de migrant ou de Roms, à Calais, à Paris, à Norrent-Fontes, à Boulogne, à Loos, à Perpignan, à St-Etienne, à Meaux… On assiste depuis plusieurs mois à la recrudescence de cas où la solidarité est tenue pour un délit. Il est clair que les autorités entendent faire plier les citoyennes et les citoyens qui n’adhèrent pas aux politiques de non accueil et de mise à l’écart des migrants, et qu’elles n’hésitent pas pour cela à les assimiler à ceux qui profitent de la vulnérabilité des exilés et les exploitent, passeurs et trafiquants en tout genre. Plus de 200 organisations associatives ou syndicales, nationales ou locales, publient un manifeste pour dénoncer ces procédés. Dans les semaines qui viennent, elles mettront en œuvre toutes sortes d’actions afin que soient préservés le droit de regard, le droit de critique, le droit de s’opposer à des politiques qu’on désapprouve, le droit de se conduire autrement qu’en agent de politiques de fermeture : le droit d’agir en toute humanité. »