Près d’un millier de personnes ce sont rassemblées samedi 19 mars à Aix en Provence contre les violences de l’extrême droite.
Intervention intersyndicale CFDT – CGT – FSU – Solidaires
Aujourd’hui nous sommes des centaines, rassemblés dans l’unité, pour opposer à la violence et à la haine la force du nombre, pacifique et déterminée.
En effet, dans un contexte de montée inquiétante de l’extrême droite et du poids électoral du FN, la libération de la parole raciste engendre un essor de la haine et de la violence d’une extrême droite décomplexée visible dans nos rues.
Des militants royalistes et identitaires ont manifesté dans le centre-ville d’Aix le 30 janvier dernier, date anniversaire de l’accession d’Hitler au pouvoir en 1933,. Des propagandistes racistes commémorent chaque année à Roquevaire les manifestations sanglantes du 6 février 1934.
A Aix des agressions verbales et physiques récurrentes, avec parfois menaces de mort, ont lieu.
Quel point commun à ces agressions ? la violence. Contre des partis, des élus, des lieux de réunion.
Ce sont évidemment les cibles traditionnelles de l’extrême droite : partis politiques de gauche (local du PCF, réunions organisées par le PS,…) et les organisations de défense des droits humains, en l’espèce le Cercle de silence qui se tient régulièrement aux Allées provençales.
L’extrême droite s’est constituée historiquement contre la pratique démocratique du débat, contre la démocratie, contre le mouvement ouvrier.
Le défilé aux flambeaux du 30 janvier résume tout cela : haine de la démocratie, racisme, combat résolu contre les organisations de gauche.
C’est le fond commun de l’extrême droite européenne qu’ils assument.
Dans cette situation les syndicats sont en 1ère ligne.
Nous, syndicats, faisons vivre tous les jours la démocratie en débattant et en construisant avec les salariés.
Nous portons la légitimité du progrès social collectif contre la loi du plus fort.
Le bien commun contre la violence de classe des privilégiés.
Et l’extrême droite est dans le camp des privilégiés. Toujours.
Toutes les propositions de l’Extrême-Droite en Europe vont à l’encontre des droits des salariés, contre les services publics, leurs élus votent partout dans ce sens.
Les salariés ne doivent pas se laisser abuser par la stratégie de l’ Extrême-droite qui consiste à reprendre les constats et revendications portés par nos organisations syndicales – comme leur positionnement sur la loi El Khomri par exemple -.
Dans les entreprises, dans les services, elle tente d’étendre leur auditoire, en prospérant sur l’injustice sociale, sur le terreau entretenu par les politiques d’austérité, menées depuis des années, de casse de l’emploi et des services publics.
Ensemble aujourd’hui, nous devons combattre ce double piège : violence sociale contre les salariés, violence politique contre les citoyens.
Contre la progression de l’Extrême-Droite, contre le racisme et la folie identitaire qui divise les travailleurs, nous opposons la logique de la solidarité de l’unité.
Notre responsabilité : conquérir de nouveaux droits pour tous pour que l’espoir d’une vie meilleure renaisse.
Et la responsabilité des pouvoirs publics est de faire cesser l’impunité dont ces groupes fascisants ont bénéficié jusqu’alors.
A Aix, la situation d’impunité n’est plus tenable. 8 plaintes ont été déposées.
Pour l’instant, aucune suite !
Le préfet doit prendre ses responsabilités.
Nous exigeons la dissolution de l’Action Française et de tous les groupes violents.
Aujourd’hui nous nous sommes rassemblés pour défendre nos valeurs : contre le racisme, pour la fraternité, la solidarité et l’égalité des droits.
Demain, ensemble, nous continuerons le combat pour que vivent la démocratie et la République !