Dans le premier degré Les dédoublements sont mis en avant, mais le SNUipp-FSU 13 ne se satisfera de réductions d’effectifs que si elles concernent toutes les classes, ce afin de travailler à la prévention comme au suivi des difficultés. Nous avons fait nos calculs, les dédoublements « couteront » environ 500 postes à notre département ; or pour appliquer les mandats de la FSU en éducation prioritaire, c’est-à-dire de limiter toutes les classes de la maternelle à l’élémentaire à 20 élèves, cela coûterait 370 postes. Limiter toutes les classes des écoles ordinaires à 25 demanderait 280 postes. C’est à l’ensemble de l’école qu’il convient de travailler et non seulement à deux ans d’une scolarité.

 

Cette dotation, qui ne finance que la moitié des dédoublements, ne permettra pas non plus l’accueil des plus de 800 élèves attendus. Et nous savons déjà que les postes créés l’an dernier à cause d’une mauvaise projection de l’Insee ne serviront pas forcément à accueillir les élèves de cette année, les familles ne choisissant pas leur lieu d’habitation en fonction des postes créés l’année passée.

 

Cette dotation ne permettra pas non plus la recréation de postes RASED en nombre, alors que nous en avons besoin à tous les niveaux, en élémentaire comme en maternelle, où l’AVS devient depuis plusieurs années le seul recours ! Le 13 est le seul département paupérisé où il n’y a plus de postes ex « G » et toutes les écoles en constatent les retombées au quotidien. Les questions liées aux élèves « perturbateurs » qui mettent parfois des écoles entières à mal se multiplient. Ces écoliers sont parfois eux-mêmes en souffrance car ne bénéficient d’aucun suivi, les services du privé étant débordés, trop onéreux et n’offrant pas les mêmes compétences. Nous demandons la recréation de postes spécialisés permettant de travailler au règlement des difficultés scolaires et comportementales. Ce service doit être rendu aux élèves sur temps scolaire et gratuit pour les familles.

 

Ce CDEN est aussi l’occasion pour la FSU de rappeler que l’état des écoles à Marseille, leur vétusté, leur manque de locaux etc… pèse lourdement sur les conditions d’enseignement, en particulier dans l’hyper-centre REP ou REP+, là où la plupart des mesures CP et CE1 se feront au détriment de locaux BCD, informatique ou d’enseignement.

 

Face à ses conditions de travail dégradées, et donc des conditions d’apprentissage mises à mal , face au manque de reconnaissance et aux réformes multiples, les personnels s’épuisent. C’est pourquoi la FSU a lancé une grande campagne pour un véritable service de médecine de prévention de qualité qui permette enfin de travailler à la prise en compte et à la suppression des risques liés au travail. Nous exigeons d’aller au-delà de la visite quinquennale, dont la mise en place serait certes une avancée, mais pas si elle est déléguée au privé. Les collègues ont besoin d’un véritable soutien de leur administration.

 

 

 

Dans le second degré : Avec 43 ETP supplémentaires à la rentrée prochaine dans les collèges des Bouches-du-Rhône, nous pourrions nous réjouir. Pourtant, ces postes sont bien insuffisants au regard des 1 500 élèves supplémentaires.

A ce jour, malgré la forte hausse démographique prévue, la balance des créations et suppressions de classes à l’échelle départementale est nulle. Les places vacantes existantes seraient assez nombreuses pour absorber cette hausse démographique avec un volume de divisions constant, en respectant les repères académiques d’élèves par classe. Soit. Mais, c’est mathématique, les taux moyens d’encadrement se dégraderont bien sur le terrain. Ainsi, sur les 27 collèges REP+ de notre département, dont une grande partie fait face à des difficultés croissantes, 18 (soit les 2/3) verront leur H/E se dégrader à la rentrée prochaine.

La FSU s’inquiète fortement du message envoyé par ce nouveau gouvernement, à savoir ne financer qu’en partie la hausse démographique pour les prochaines rentrées.

 De plus, la FSU déplore toujours la nécessité de devoir répartir ces enveloppes en suivant le cadre absurde de la réforme des collèges et la mise en concurrence des enseignants qui induisent des fractures entre les personnels ; fractures qui nuisent au bon fonctionnement du service. A titre d’exemple, l’absence de financement spécifique et de fléchage pour les enseignements facultatifs revient à opposer LCA et demi-groupes, opposition qui s’avère mortifère. Les chiffres donnés par la DSDEN pour les précédentes rentrées sont particulièrement inquiétants : ainsi, depuis la mise en place de la réforme, le nombre de collèges proposant le latin en classe de 5e a déjà diminué d’environ 25 %.