Déclaration commune CGT, FSU, UNSA (lors du CDEN – Préfecture – 16 Février 2018)

 

Les OS tiennent à dénoncer le Partenariat Public Privé que la municipalité de Marseille souhaite mettre en place et prévoyant, en 6 ans, la démolition de 31 écoles (les fameuses écoles à structure métallique de type GEEP ou « Pailleron ») contre la construction ou reconstruction de 34 écoles.

S’il est évident que ces écoles relèvent de l’urgence absolue, rien ne semble être prévu pour les 413 autres écoles marseillaises dont chacun appréciera le degré d’urgence dans leur entretien voire réhabilitation.

Dans ce mode de financement, la municipalité confiera la totalité du projet, du financement à la construction, à des entreprises privées. La ville versera ensuite des loyers, d’environ 41 millions d’euros par an pendant 25 ans, soit un coût total de 1,04 milliard d’euros. Ces opérations de partenariat public privé ont fait la preuve du surcoût qu’elles entraînent pour les collectivités et donc pour les contribuables. Le surcoût est d’ores et déjà chiffré à plus de 100 millions d’euro, soit plus de 4 millions par an, presqu’autant que le budget dégagé par l’Etat l’an dernier. La Cour des Comptes a aussi alerté sur ces coûts.

Sur le plan éthique, c’est d’une véritable privatisation de la gestion du bâti des écoles publiques qu’il s’agit qui va endetter la population marseillaise pour de nombreuses années.

Nous exigeons un véritable plan d’urgence pour toutes les écoles marseillaises, sans recourir à ce type de financement, permettant un bon fonctionnement des écoles au quotidien et les ouvertures de classes nécessaires.