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Pro Memo publie « 1870-1871 autour de la commune de Marseille »

Que reste-t-il, dans la mémoire militante ou citoyenne, de la Commune de Marseille ? C’est à cette question que tente de répondre ce livre. Fruit d’un travail collectif, cet ouvrage reproduit une sélection de textes et de documents rédigés à l’occasion-ou dans le prolongement- du colloque qui s’est tenu au Palais du Pharo à Marseille, le 30 novembre 2011. Les colloques, comme les historiens, sont fils de leur temps. Celui sur la Commune de Marseille dont le lecteur va lire les Actes n’a pas dérogé ne déroge pas à la règle. Il fut porté par une forte résurgence de mémoire dont l’acmé fut, sans nul doute, la reconstitution, le 2 décembre 2011, dans le cadre très officiel du Palais de justice de Marseille, du procès de Gaston Crémieux, fusillé cent quarante ans auparavant, le 30 novembre 1871. Comme toutes les rencontres fructueuses, il a fait naître des interrogations que ces actes ont tenté d’ordonner et qui appellent de nouvelles recherches.

Le livre comprend une bibliographie complémentaire qui permet de prolonger les débats esquissés ici. Historiens, enseignants, militants associatifs ont croisé leurs regards et leurs analyses autour de l’événement marseillais et de ses multiples rebonds en Provence et ailleurs… Ces différentes approches, diverses, choix collectif ne l’empêchent nullement de s’interroger, précisément, sur les aléas mémoriels de la Commune de Marseille. On en retrouve trace dans plusieurs communications auxquelles sont venues s’ajouter des contributions complémentaires..

Cet ensemble permet d’apporter une nouvelle pierre, modeste, renouvelle-t-il au le débat traditionnel qui interroge la Commune : sur ses origines et sa postérité : est-elle la butte témoin du mouvement ouvrier du XIXe siècle ou l’avant-garde de celui du XXe siècle ? Au lecteur de le dire !

Dans tous les cas, après la lecture d’un tel ouvrage, chacun aura une idée plus précise de la Commune de Marseille et de sa mémoire.

Les différents chapitres, qui sont autant de regards croisés, revisitent au plus près des trajectoires militantes ce temps fort de l’histoire de la République sociale et celle du mouvement ouvrier dans le Midi : là où comme ailleurs et dans d’autres temps, « il n’est de richesse que d’hommes et de femmes… ».