Monsieur le Président : « Ceux qui protestent » aujourd’hui encore sont ceux qui défendent le travail pour tous et plus de justice sociale !
Face à la crise économique et financière, le gouvernement poursuit sa politique d’austérité pénalisant essentiellement les salariés : réforme des retraites, suppressions massives d’emplois, stagnation du pouvoir d’achat, mise à mal des dépenses de santé et des mutuelles…
En participant massivement aux manifestations, rassemblements et initiatives unitaires organisés partout en France ce 11 octobre, les salariés du public et du privé, ont réaffirmé que d’autres choix sont possibles et urgents.
Le gouvernement doit intervenir de manière urgente sur les causes réelles de la crise et notamment sur l’emploi (en particulier celui des jeunes) et le pouvoir d’achat, et, engager des réformes structurelles pour plus d’égalité sociale: réforme de la fiscalité pour un autre partage des richesses produites, taxation des hauts revenus, de certaines entreprises, suppression des niches fiscales et sociales et contrôle du système bancaire et financier.
Les agents des Services publics ont fortement participé à cette journée d’action pour dénoncer la situation faite à la Fonction publique et les conséquences tant sur leurs conditions de travail que sur la qualité des services aux usagers. Avec 30 400 postes encore supprimés au nom du non remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique d’Etat au budget de 2012, ce sont 150 000 postes supprimés depuis 2008 ! Pour autant notre économie ne se porte pas mieux, les inégalités sociales sont au contraire plus flagrantes et la cohésion sociale est mise à mal
Il faut cesser de considérer les services publics et la Fonction publique comme une charge. Éducation, Formation, Recherche, Santé, Culture, Justice, Logement, Énergie, Environnement… sont des « biens communs ». Leur développement est indispensable et notamment en situation de crise. La FSU s’adresse en ce sens à tous les parlementaires.
Le gouvernement doit cesser de jouer sur une crise qu’il a contribué à laisser se développer et entendre les exigences exprimées encore aujourd’hui et ouvrir les discussions nécessaires en ce sens.
Pour la FSU, l’intervention des salariés, leur mobilisation dans l’unité, est indispensable. Elle continuera d’organiser les débats avec les salariés, les jeunes, les élus et l’ensemble des citoyens sur le contexte de crise et les alternatives possibles.