Communiqué de la FSU13 et de ses syndicats  SNUIPP 13,  SNUTER Ville de Marseille et SNEP 13

Marseille, le mercredi 3 février

Locaux scolaires, équipements sportifs  marseillais, 

sortir de l’indigence.

 

Depuis plusieurs jours la presse locale et nationale met en avant, à juste titre, le délabrement, l’hygiène et la sécurité des locaux scolaires marseillais.

Mais cela fait plusieurs années que les enseignants et personnels municipaux, avec leurs syndicats, dénoncent cette situation, les conditions de travail des personnels, l‘influence sur la santé et les conditions d’étude des élèves. 

Le manque de locaux crucial empêche, année après année, la création de plusieurs dizaines de classes nécessaires à l’accueil des élèves et la construction des équipements sportifs.

Ceux-ci  sont souvent laissés à l’abandon, l’état des piscines ne permet pas l’apprentissage de la natation dans le premier degré. Les conséquences sont préjudiciables pour l’enseignement de l’Education Physique et Sportive dans les collèges et lycées de la Ville. 

Compte-tenu de l’état des locaux, le personnel municipal travaille dans des conditions déplorables, ne pouvant donc accueillir les enfants convenablement malgré son dévouement et professionnalisme. La mairie ferme les yeux depuis trop longtemps et ne peut faire perdurer cette situation en l’état. 

Le millefeuille administratif marseillais ne permet pas aux personnels d’alerter correctement les services municipaux, qui, de toutes façons, n’ont pas les moyens de prendre en charge les travaux nécessaires car depuis bien longtemps, l’Education n’est plus une priorité à Marseille.

La FSU13 et ses syndicats interpellent publiquement le Maire de Marseille pour que cette situation inqualifiable dans la deuxième ville de France, cesse.  

Les déclarations de la ministre de l’Education Nationale, mercredi 3, doivent se traduire dans les actes et l’administration (Ministère, Rectorat et Direction Académique des Bouches-du-Rhône)  doit s’impliquer concrètement. Elle doit intervenir très fermement pour contraindre la municipalité à assumer ses responsabilités.

La FSU s’adresse aussi au Recteur et au Préfet dans ce sens. 

Elle prend contact avec les autres organisations syndicales et les fédérations de parents d’élèves pour une action commune.

Ces problèmes touchent particulièrement les établissements du centre ville de Marseille paupérisé ainsi que ceux des quartiers nord qui doivent aussi faire face quotidiennement aux classes surchargées accueillant une population scolaire particulièrement défavorisée.

Un plan d’urgence de construction et de réhabilitation des écoles et équipements sportifs à Marseille est indispensable, la municipalité doit arrêter de tourner le dos à l’avenir de la jeunesse et de refuser de prendre en compte les conditions de travail des personnels.

Il est plus que temps que celle-ci s’engage et que l’Etat cesse de fermer les yeux sur cette situation honteuse !