1110-EVS.jpgLes EVS au tribunal
Le bras de fer au tribunal est enclenché pour une partie des EVS (Emplois Vie Scolaire en contrat CUI, le plus souvent employés auprès des directeurs d’école) car les contrats n’ont pas été renouvelés. L’audience de conciliation au tribunal des Prud’hommes qui marque le début de la procédure et au cours de laquelle chacune des parties peut faire des propositions que l’autre est libre d’accepter ou de refuser s’est tenue le 22 septembre. Comme attendu, les avocats représentant les lycées employeurs n’ont rien proposé aux 50 EVS convoqués à Marseille, aidés dans leur démarche par le SNUipp-FSU13 (une autre cinquantaine est convoquée à Aix-en-Provence, le 31 octobre). Le jugement définitif est attendu pour le 20 mars 2012. Ces personnels en situation précaire sont particulièrement malmenés par l’Education Nationale : après être partis en vacances de Noël sans savoir s’ils seraient renouvelés en janvier, ils n’ont pu réintégrer leur école qu’en février. Ils travaillaient 26h pour près de 800 euros et ont dû passer à 20h à 600 euros. Ils n’ont pas été payés en janvier. Ceux qui ont accepté la réembauche à 20h par mois ont tous été licenciés en juin, qu’ils aient encore des droits ouverts ou non. Ces contrats étaient faits pour les aider à se réinsérer dans la vie professionnelle. Aucune formation n’a eu lieu, à part pour un petit nombre d’entre eux quelques heures «d’adaptation à l’emploi». A partir de ce constat des recours ont été engagés au Tribunal des Prud’Hommes contre les lycées employeur pour absence de formation. Des recours similaires ont été intentés dans d’autres départements, les EVS  y ont gagné entre 6 000 à 14 000 euros de dommages et intérêts, voire des transformations de leur contrat en CDI. Dans le 13, plus d’une centaine de recours ont été déposés.