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Haïti dans la tempête

 « Le village est détruit, il reste debout seulement l’église et trois autres maisons » ; « Il n’y a presque plus de maison dans la ville, la maison de mes parents est détruite et ma grand-mère est morte ». Voici, entre autres, des témoignages reçus du Sud d’Haïti après le passage de l’ouragan Matthew. Haïti pays pauvre, paie encore un fois le prix de sa vulnérabilité : la déforestation, la fragilité des infrastructures, l’habitat précaire, le manque d’anticipation face au risque, l’instabilité politique, l’absence des services publics, autant que le cyclone sont la cause de ces désastres.

En 2010 c’était un séisme qui avait mis à terre la capitale ; aujourd’hui, 6 ans plus tard, il semble que l’arrivée sans contrôle d’une aide humanitaire « contradictoire, aléatoire et paternaliste » (le cinéaste Raoul Peck dans Le Monde du 8 octobre) a davantage affaibli le pays et mis sous la coupe des bailleurs de fond internationaux sous l’égide du puissant voisin, les Etats-Unis. Les interventions désordonnées des ONG ont ajouté de la confusion et le chaos.

Le désastre que vit aujourd’hui le Sud de l’île avec Matthew est aussi le sinistre bilan de 30 ans de dépendance accrue, de politiques publiques et d’aménagements inexistantes. Il faut donc saluer le courage du président par interim Privert qui entend redonner à l’Etat un rôle d’orientation de l’aide internationale.

En attendant cette reconstruction indispensable, de nouvelles menaces pèsent sur la population : la disette (car l’agriculture a souffert), et le cholera endémique depuis bientôt 6 ans.

Fragilisée face aux aléas climatiques que le réchauffement global accélère, touchée par le choléra amené par les troupes de l’ONU, pillée dans ses ressources naturelles et humaines, l’île d’Haïti est au cœur d’une mondialisation qui écrase les faibles. Notre mobilisation pour Haïti doit être celle d’un changement des paradigmes de la domination.

 

N.B. : Si vous voulez aider les gens de bonne volonté de ce pays, vous pouvez contacter la FSU dont des militants connaissent une petite structure franco-haïtienne. Elle oriente son action dans le Sud, la région touchée par Matthew, et travaille avec les paysans. Il n’y a aucun professionnel, aucun expat à gros salaire, aucun 4X4 à gros moteur, et ce sont des Haïtiens qui décident de tout.

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