Communiqué de la FSU Aix Marseille

le 26/1/2015

La FSU appelle à la grève nationale dans l’éducation le 3 février

Rassemblements puis manifestation devant les inspections d’académiques

  • Marseille à 11 heures

L’éducation est un atout essentiel pour notre société confrontée à une crise politique majeure et une crise économique et sociale sans précédent.

L’éducation doit permettre à chaque jeune de s’émanciper, d’acquérir un esprit critique dans un cadre laïque et républicain, de choisir son parcours scolaire et d’obtenir une qualification.

Face aux difficultés scolaires, aux inégalités, au décrochage, la Refondation de l’École décidée par le gouvernement ne répond pas aux attentes et aux inquiétudes des personnels.

La prochaine rentrée scolaire se prépare d’ores et déjà sous le signe des contraintes budgétaires et les dotations faites aux académies et en particulier celle d’Aix-Marseille vont dégrader un peu plus les conditions de travail des personnels et d’études des élèves.

Certaines réformes se mettent en place sans concertation réelle, comme celle de l’éducation prioritaire qui laisse nombre d’écoles et d’établissements au bord du chemin que ce soit dans les quartiers populaires urbains (Marseille, Grand-Avignon, Bollène..) ou dans les zones rurales du Vaucluse ou des départements alpins. La FSU réclame l’extension de la carte de l’éducation prioritaire, pas un seul établissement ne doit en sortir.

D’autres sujets sont laissés en plan et nécessitent une redéfinition complète comme la réforme des rythmes scolaires, la réforme du collège, l’avenir de la formation professionnelle publique, l’avenir du lycée.

Dans les écoles et établissements le quotidien c’est : des effectifs de classes trop lourds. Pour les personnels administratifs, sociaux ou de santé, c’est une surcharge de travail et un surmenage permanent. C’est aussi des remplacements non assurés, une formation initiale et continue non satisfaisante, des conditions de travail très souvent dégradées, un alourdissement des tâches, le tout dans un contexte de salaires faibles et de gel du point d’indice depuis 2010, avec pour corollaire une crise du recrutement qui persiste.

Parce que certaines questions ne peuvent plus attendre, la FSU appelle les personnels à être en grève le 3 février prochain.

Elle demande notamment que s’ouvrent des discussions pour améliorer les conditions de travail. Cette question englobe celle de l’emploi, des créations de postes plus nombreuses étant nécessaires du fait de l’augmentation démographique et de l’alourdissement des missions et de la charge de travail pour tous les personnels.

La FSU exige la revalorisation des salaires. Le gel du point d’indice de l’ensemble des fonctionnaires demeurant inacceptable, elle demande l’ouverture de négociations dans la Fonction publique. Dans l’Éducation Nationale, le déclassement salarial des enseignants est désormais reconnu mais pas pris en compte.

Face à la dégradation des conditions de travail, au manque de considération pour tout le travail effectué dans le cadre des missions, il y a urgence à apporter des réponses afin de revaloriser l’ensemble des personnels.

Enfin, pour la FSU, il est indispensable d’améliorer la formation initiale et continue de tous les personnels.

Pour cela, il est urgent de faire enfin le bilan de la mise en place des ESPE afin de conduire les réorientations nécessaires dès la prochaine rentrée scolaire.

La FSU reste convaincue que la priorité à la jeunesse passe par l’Ecole et par ses personnels.

Il s’agit maintenant de le reconnaître et de reconnaître l’implication de ceux-ci.

Il faut leur donner tous les moyens de faire réussir tous les jeunes.