Grève nationale du second degré
Lundi 17 juin
A l’appel du SNES, du SNUEP, de la CGT, de SUD Education et du SNALC,
Soutenu par les stylos rouges, la chaîne des bahuts, et la CNT
Cet appel concerne les collèges, les lycées, les CIO – les professeurs, les CPE, les PSYEN, les personnels de vie scolaire
Pour une autre réforme des lycées, pour nos rémunérations, pour la démocratie sociale,
pour des créations de poste à hauteur des besoins en particulier en collège
Contre la réforme Blanquer des lycées et du bac, contre Parcoursup, contre la loi Blanquer, contre la Loi Dussopt
Depuis février 2018 et le rapport Mathiot, on ne compte plus les appels à mobilisation, les grèves, les pétitions, les manifestations, les réunions publiques, les refus d’être professeur principal, … et pourtant le ministre Blanquer refuse d’entendre les revendications et les alertes sur les réformes qu’il met en place dans les lycées (Lycée général et technologique, lycée professionnel, baccalauréat, Parcoursup). Au contraire, il refuse de rencontrer les organisations syndicales, il refuse d’ouvrir des négociations, il affirme que 90 % des professeurs soutiennent sa politique. Pire même, il se lance dans une entreprise autoritaire visant à museler les personnels avec des intimidations administratives diverses et un article 1 de la Loi Blanquer liberticide. La Loi Dussopt vide les CAP de leurs prérogatives et donne aux équipes de direction des établissements les pleins pouvoirs sur le recrutement, l’affectation, l’avancement d’échelon et les promotions de grade, avec une double visée : laisser libre cours au management hiérarchique local, et marginaliser les élus représentant les personnels issus des organisations syndicales.
La hausse démographique en collège n’est pas financée. Les réformes des lycées dessinent un second cycle très élitiste, les élèves les plus fragiles étant destinés à l’apprentissage précoce. La réforme du bac et Parcoursup font dépendre la valeur du diplôme des enseignements suivis et de l’image de marque de l’établissement d’origine. L’orientation et l’information scolaires sont démantelées. La précarité s’accroit, d’abord chez les personnels remplaçants, les personnels de vie scolaire et les personnels d’accompagnement. Cela préfigure le tarissement des recrutements de titulaires sous statut au profit de la généralisation de la précarité sous contrat. Quant aux salaires, ils sont toujours bloqués malgré les déclaration politiques mensongères du ministre.
Cette situation est anormale !
C’est la raison pour laquelle le SNES-FSU a pris la décision difficile d’appeler l’ensemble des collègues à poursuivre l’action y compris pendant la période du baccalauréat, avec un préavis de grève qui couvre toutes les journées jusqu’aux vacances d’été. C’est la raison pour laquelle le SNES-FSU a pris la décision difficile d’appeler l’ensemble des collègues à la grève le lundi 17 juin 2019, jour de l’épreuve de Philosophie et de l’EAF. A situation anormale, mot d’ordre exceptionnel.
C’est un appel rare, historique, c’est un appel qui sort de l’ordinaire, mais toute la responsabilité en incombe au ministre qui campe dans une attitude hostile au dialogue, ce qui n’est pas durablement acceptable en démocratie. Nous voulons profiter de la visibilité médiatique de cette journée d’ouverture du baccalauréat pour faire la démonstration que les collègues refusent les réformes Blanquer, et alerter la populations sur leurs conséquences.
Cet appel s’adresse à tous les professeurs, CPE, PSY EN, personnels de vie scolaire, qu’ils soient titulaires, stagiaires, contractuels, ou même vacataires temporaires recrutés pour l’occasion, qu’ils exercent en Lycée, en collège, en CIO, qu’ils soient convoqués pour les surveillances, pour le secrétariat de jury, ou pas. Il est assorti d’un appel à manifester pour tous, actifs et retraités, avec un rendez-vous fixé à Marseille à 10 h 30 devant la DSDEN 13, Bd Nédélec, entre la Gare Saint-Charles et la Porte d’Aix…
Cet appel s’inscrit dans la suite logique des actions antérieures et dans la perspectives des actions qui ne manqueront pas de marquer la rentrée sociale et scolaire 2019. Il est en effet certain que les conditions de rentrée seront déplorables dans les collèges, les lycées, les CIO, que la lutte contre les réformes, la loi Blanquer, la Loi Dussopt sur la FP, … devra se poursuivre. La question des retraites sera à l’ordre du jour prochainement.
Nous demandons les créations de postes nécessaires en lien avec l’augmentation démographique en collège, la hausse des rémunérations, en commençant immédiatement par le doublement de l’ISOE, l’ouverture de négociations sur les lycées visant à l’abandon du CCF au bac, au maintien de trois enseignements de spécialité en Terminale, à la valorisation des options, à l’allègement des programmes scolaires, l’abandon de Parcoursup… Nous demandons la maintien des CAP et de leurs prérogatives, l’abrogation de la Loi Blanquer et de la Loi Dussopt.
Nous attirons l’attention de nos militants et de nos syndiqués sur les représailles disciplinaires que l’administration, sur consigne politique, entreprend d’ores-et-déjà contre les personnels qui ont conduit des opérations de blocage.
Nous appelons les sections syndicales à réunir des HIS et des AG pour mobiliser largement pour la grève et les manifestation du 17 juin 2019 et envisager les suites : reconduction de la grève, grève de rentrée …
Marseille, le lundi 3 juin 2019
Le secrétariat général académique du SNES-FSU Aix-Marseille