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Ni Assises, ni couché-e-s, nous restons debout ! …

scandaient les 350 travailleuses et travailleurs sociaux rassemblé-e-s à l’appel de la CGT et de la FSU à la faculté de médecine de la Timone à Marseille à l’occasion de la convocation des « Etats Généraux du travail social » inter région Grand Sud.
Devant la mobilisation des personnels, les représentants de l’Etat ont été obligés d’annuler ces assises. Qu’en est il de ce dossier ?

En décembre 2012, lors de « la conférence nationale contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale », le Président de la République annonçait la tenue d’Etats généraux du travail social, à construire avec les acteurs concernés.
Depuis les conditions du débat (absence de fait des employeurs, les conseils généraux entre autre) n’ont jamais permis d’échange avec les représentants des professions que sont les organisations syndicales.
De plus les annonces de réforme territoriale font peser une réelle menace sur les missions de l’action sociale et créent un climat anxiogène chez les personnels.
Par ailleurs les mesures de restrictions budgétaires pèsent lourd sur la réalité de ce travail (fermeture de permanences CAF dans les BdRh, diminution des moyens mis à dispositions des familles et des enfants, diminution des budgets alloués aux dispositifs d’insertion).
Les professionnels du secteur sont enjoints de répondre à une demande sociale de plus en plus forte avec moins de moyens.
Les travailleurs-euses sociaux, qu’ils-elles relèvent des collectivités territoriales, des services de l’Etat (éducation , justice …), du secteur associatif s’inquiètent de la dérive de leur métier et de leurs missions. Ils réclament la reconnaissance des qualifications acquises, de meilleures conditions de travail, une revalorisation de leur profession.

La FSU réclament avec elles et eux :
la reconnaissance du DE bac +3 au niveau II de qualification,
le positionnement en catégorie A dans les grilles des 3 fonctions publiques,
une augmentation salariale en conséquence (un travailleur social démarre sa carrière à 1,1 fois les Smic),
le déblocage des budgets garantissant aux étudiant-e-s les gratification de stage,
une approche globale et non fractionnée des missions, comme cela est le cas aujourd’hui,
une garantie de financement public des politiques sociales.

Ces Etats généraux sont un simulacre de démocratie et de « dialogue social », il n’existe aucune préparation en amont, aucun engagement politique.
L’annulation aujourd’hui des ces Assises à Marseille, même si elle n’est pas un but en soit est significative du climat existant dans nos professions. Elle pose de fait la question d’un vrai débat public et démocratique et d’un engagement à consolider ces missions et à reconnaître les personnels qui les font vivre.
L’action doit continuer, la FSU s’y emploiera  dans l’unité syndicale !