Alors que le projet de loi sur l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR)

doit être présenté en conseil des ministres le 20 mars après avoir reçu un avis partagé du CNESER1, la directrice générale de l’enseignement supérieur et la ministre continuent leur marche forcée législative sans revoir leur conception du dialogue social ni l’orientation de leur politique. Ainsi non seulement le contenu du projet de loi sur l’ESR ne marque pas la rupture attendue avec les politiques précédentes (au contraire !), mais les formes de concertation ne le sont pas davantage, conduisant le SNESUP-FSU et la quasi totalité des organisations syndicales à boycotter la dernière séance du CNESER. Actuellement des résistances se construisent à travers des actions conjointes entre établissements de l’enseignement supérieur et organismes de recherche. Sur le site d’Aix Marseille le SNESUP-FSU organise une Assemblée Générale à Aix-Schuman, jeudi 21 mars, journée d’action nationale. Les personnels et les étudiants y débattront du projet de loi ainsi que des masters mentions Métiers de l’Enseignement, de l’Éducation et de la Formation. Ils y envisageront les perspectives d’action à mettre en œuvre pour contraindre le gouvernement à revoir sa copie sur un ensemble de projets de loi (refondation de l’école, décentralisation, enseignement supérieur et recherche, formation des enseignants) qui, réunis, organisent la destruction du service public de l’éducation. Et ce de la maternelle à l’université…

1CNESER (Conseil National de l’Enseignement Supérieur Et de la Recherche) : 20 contre (SNESUP ; SNCS ; SNASUB ; FSU ; FO ; SUD ; Autonomes ; CGT ) – 20 pour (CPU ; CFDT ; SGEN-CFDT ; SNPDEN-UNSA) – 8 abstentions (MEDEF, CGPME) – 4 refus de vote (UNSA)