Pour les droits du peuple kurde et des minorités au moyen-orient.
Les média annoncent la conquête progressive de la ville de Kobanê, majoritairement peuplée de Kurdes dans le Nord de la Syrie et proche de la frontière turque.
Cette situation ne peut être analysée du seul point de vue de l’humanitaire même si cet aspect peut être déterminant dans la mise en œuvre d’une lutte efficace contre le terrorisme en action.
Les frontières dessinées sans l’accord des peuples précédemment sous la tutelle de l’empire Ottoman par les traités de Sèvres, Kars et Lausanne après la première guerre mondiale continuent d’alimenter des revendications de type national.
La situation du peuple kurde, comme celle du sandjak d’Alexandrette (Iskanderun) rendent compte de la lourdeur des contentieux qui existent entre la Turquie d’une part, les états de Syrie et d’Irak et le peuple kurde d’autre part.
La décomposition de l’état irakien après l’intervention américaine, aggravée par le sectarisme religieux intramusulman et la persistance d’une société tribale, comme la répression d’Assad contre le « printemps syrien » depuis deux ans ont favorisé l’avancée de terroristes, aidés à l’origine par les monarchies pétrolières du Golfe, qui continuent de bénéficier de ressources financières que la coalition initiée par les USA ne semble pas vouloir tarir alors qu’elle en a les moyens, le pétrole, les armes voire les antiquités étant payés par l’intermédiaire de circuits bancaires spécialisés.
La création d’une zone d’exclusion le long de frontière syro-turque ne constitue pas une réponse appropriée face à l’avancée sur le terrain des mercenaires de l’EIL, les opérations militaires dans cette région depuis quelques décennies en fournissent la preuve.
Cette demande du gouvernement d’Erdogan est cependant agréée par les gouvernements des USA, de la GB et de la France.
La FSU déplore que cette question géopolitique ne fait l’objet d’aucune information sérieuse de la population française, ni d’aucun débat au Parlement ou à l’ONU.
Elle apportera son soutien à toutes les initiatives qui permettraient une mobilisation de l’opinion la plus large possible pour le rétablissement de la paix et de l’état de droit, pour le respect des droits de l’homme, pour éviter l’immunité ou l’impunité des criminels de tous bords, pour les traduire devant une cour pénale internationale, et pour apporter une aide concrète aux populations déplacées.
Elle appelle sur ces bases à participer au rassemblement prévu à Marseille le samedi 11 octobre à 16h30 aux Réformés (Canebière)