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Déclaration FSU au CHSCT Académique du 29 juin 2017

L’année scolaire touche à sa fin. Nous pouvons constater au travers de notre ordre du jour, que les sujets n’ont pas manqué pour le CHSCT Académique. Ses travaux ont été riches et nous pouvons raisonnablement espérer qu’ils se traduiront par des améliorations à court ou moyen terme des conditions de travail des personnels. Mais la situation générale des personnels de l’académie demeure inquiétante. L’augmentation des pathologies liées au travail et la multiplication des actes suicidaires ou à tendance suicidaire sont des éléments qui doivent alerter sur la pénibilité du métier et la dégradation des conditions de travail.

Les personnels d’encadrement sont au bord de l’épuisement professionnel,

Les personnels administratifs doivent assumer l’augmentation des tâches et des procédures, alors que les créations d’emplois faisant suite aux suppressions des années 2004-2012, restent insuffisantes,

Les personnels des services sociaux et de santé sont confrontés à des périmètres d’exercice irréalistes, et le non respect des limites des missions place les personnels infirmiers en difficulté alors qu’ils doivent aussi faire face au manque de médecins scolaires et au déshabillage de certains EPLE au profit de nouveaux secteurs d’accompagnement social.

Les enseignants font face aux évolutions démographiques, en lycée notamment, et aux réformes qui s’enchaînent dans le 1er degré et au collège, sans étude d’impact et sans jamais prendre en compte la nécessité d’améliorer les conditions de travail.

Dans le premier degré, à trois mois de la rentrée scolaire, le nouveau ministre de l’Éducation Nationale a décidé de faire table rase sur la rentrée préparée par le précédent ministère, en remettant en question des fonctionnements et des dispositifs qui vont avoir des conséquences immédiates pour les élèves, comme pour les enseignants. La FSU s’interroge sur l’urgence à mettre en œuvre des mesures qui n’ont pas été prévues au budget, sans évaluation de ce qui était en cours et sans concertation avec les personnels. Le ministère entend concentrer ses efforts sur la création de CP à douze élèves en REP+. Les enseignants constatent qu’une fois de plus rien ne se décide avec eux et le vivent comme une forme de violence. Les équipes pédagogiques doivent renoncer aux projets « plus de maître que de classe » qu’elles ont engagés avec volontarisme au bénéfice des élèves. A la veille des vacances, cela signifie aussi une redéfinition des missions des enseignants actuellement sur ces postes. Ils sont déstabilisés par la remise en cause de l’engagement professionnel que l’administration elle-même les a invités à confirmer pendant les opérations du mouvement, dans le même temps qu’ils sont destinataires de leurs PV d’installation sur des postes PDMQDC.

La précipitation dans laquelle cette mesure présidentielle se met en place n’est pas acceptable car elle aura, entre autres, pour conséquence de dégrader davantage les conditions de travail des enseignants du premier degré. Ce sera le cas en l’absence de salles de classe en nombre suffisant dans certaines écoles, lorsque sont annoncées des solutions « bricolées » comme des espaces séparés par un rideau ou un store, ou des co-interventions imposées par petits groupes d’élèves dans une même classe. Ce sera encore le cas, lorsque la mise en place de CP à 12 va nécessiter de réquisitionner la salle de travail du RASED ou celle du maître UPE2A, dégradant les conditions de pratique des enseignements primordiaux dispensés par les enseignants spécialisés.

Dans le second degré, la FSU constate que la réforme du collège a dégradé les conditions de travail des personnels. En cette fin d’année, les professeurs exerçant en collège sont épuisés.  L’ouverture rapide des discussions sur le collège est le fruit des luttes menées depuis 18 mois par la FSU et la profession pour dénoncer le caractère inefficient et injuste de cette réforme. Présenté comme un assouplissement, l’arrêté de juin 2017 desserre légèrement l’étau bureaucratique sur les EPI et l’AP et rétablit la possibilité d’une offre en LVER et LCA, mais sans financement et en renforçant le renvoi au local nombres de décisions, encourageant ainsi la concurrence entre les établissements.

La situation financière très délicate du GRETA Marseille Méditerranée amène la direction du Greta, en lien avec les services de la DAFPIC du Rectorat, à prendre des mesures douloureuses de non renouvellement de CDD (35 contrats seraient concernés sur un total de 144 contrats). Dans son communiqué, la FSU a déjà fait savoir qu’elle demandait aux services du Rectorat qu’ils proposent des reclassements dans d’autres GRETA, dans la formation initiale ou dans les services régionaux et que soient mises en place des formations pour tous les personnels qui en feraient la demande. Nous avons déjà abordé dans ce CHSCT, en 2014 et 2015, la question de la réorganisation des GRETA (fusion dans le 04 et les réorganisations sur Marseille). Dans un double souci d’efficacité et de transparence, nous ne pourrons accepter qu’une réorganisation des services se décide, une fois encore, entre la direction et les services de la DAFPIC du rectorat sans que soient prises en compte les demandes et propositions des personnels. Parce que nous sommes convaincus que la réussite d’une réorganisation implique de s’appuyer sur la réalité du travail des personnels pour mieux surmonter les difficultés rencontrées et que l’adhésion des personnels est nécessaire et ne sera au rendez vous que si leurs demandes sont prises en compte. De plus, la FSU demande que le CHSCT soit tenu informé des mesures prises pour associer les personnels et les accompagner au mieux dans cette période difficile pour eux.

Si, globalement, le risque psychosocial reste très élevé, les autres risques pour la santé persistent : nombre d’établissements du premier comme du second degré sont vieillissants, ainsi que leurs installations sportives, n’offrant plus les conditions d’hygiène et de sécurité nécessaires. Ainsi, le lycée Joliot Curie à Aubagne que le CHSCT A ira bientôt visiter, ou le lycée Marseilleveyre qui a longtemps été laissé à l’abandon par la Région. Nous voyons aussi au lycée Paul Arène à Sisteron des personnels et des élèves victimes d’un produit toxique utilisé pour éradiquer les puces de l’internat. Nous ne multiplierons pas les exemples ici, mais ces questions méritent d’être traitées et les personnels attendent de l’institution le soutien indispensable pour voir leurs demandes aboutir auprès des collectivités concernées.

Enfin, le dernier épisode de forte chaleur amène à s’interroger sur la gestion des risques et la prévention des événements de nature exceptionnelle. Il aura au moins eu le mérite de porter à la connaissance du grand public la réalité de la vie scolaire dans les écoles et établissements à cette période de l’année… Il conviendrait que cet épisode ne soit pas « classé sans suites » et qu’une réflexion soit menée sur la conception des établissements et les mesures d’équipement minimum pour que les températures dans les salles de classe n’excèdent pas le raisonnable. De plus, la disparité de traitement des signalements remontés dans les DSDEN, rend nécessaire un cadrage académique.

 

 

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