Déclaration liminaire FSU13,

pour CDEN,  07 Novembre 2019

 

 

  • Problèmes généraux :

    La FSU13 s’interroge sur les absences répétées des responsables du CD13 et de l’absence totale des représentants de l’Etat (Préfecture) depuis de nombreux mois. Nous remercions donc Monsieur le DASEN de bien vouloir encore venir aux réunions qu’il convoque dans ses locaux. Il serait bel et bon que d’autres prennent leurs obligations plus au sérieux.

 

  • Premier degré :

    la FSU13 se félicite de la nouvelle victoire dans le dossier des PPP (Partenariats publics privé) pour la rénovation des écoles de Marseille. En effet, la Cour d’appel vient de confirmer le premier jugement du Tribunal administratif : ce PPP était mauvais, mal pensé, très cher et il dépossédait les principaux acteurs de toute influence. En outre, toujours dans ce dossier marseillais, nous nous félicitons de l’augmentation du nombre des DDEN ainsi que des candidatures nombreuses reçues. Nous souhaitons qu’ils puissent travailler en toute sérénité et que leurs préconisations soient enfin entendues ! Toutefois, leur nombre semble toujours insuffisant eu égard à la somme des choses qui reste à réaliser dans la première ville du département. Enfin, nous déplorons que Monsieur le Recteur ait décidé de passer sous silence le premier rapport des DDEN, et ce, jusqu’aux municipales. Silence en 2016 (rapport demandé par la Ministre Vallaud-Belkacem, paru 3 ans plus tard !) ; silence à nouveau aujourd’hui. Jusqu’à quand ? Est-ce trop demandé que d’avoir de la transparence, de l’écoute et de la considération pour les enseignants, les familles et les élèves ?

  • Second degré :

    En accueillant plus de 1700 élèves supplémentaires en collège à cette rentrée, notre département confirme une fois de plus la hausse démographique lourde et continue prévue par l’INSEE. Pour y faire face, on dénombre une trentaine d’emplois supplémentaires. Il en aurait fallu 4 fois plus pour maintenir le taux d’encadrement à un niveau décent. Partout les effectifs par classe connaissent une nouvelle augmentation, avec des pics à 32 élèves par classe en comptant l’inclusion des ULIS. L’enveloppe stratégique des établissements continue de s’évaporer, en particulier en Éducation prioritaire, rendant la concurrence toujours plus forte entre les disciplines et les dispositifs, et les dédoublements moins nombreux. Quant aux moyens de vie scolaire, ils sont à nouveau gelés.

Alors que la hausse démographique doit se poursuivre dans les années à venir, un changement de politique s’impose. Il est urgent que le gouvernement donne enfin tous les moyens nécessaires pour accueillir ces nouveaux élèves au risque de mettre nos collèges en grand danger. Le seuil critique dans nos classes est atteint, la profession n’acceptera pas une nouvelle dégradation des conditions de travail des enseignants et des élèves à la rentrée prochaine !

La réponse du conseil départemental face au défi démographique n’est pas non plus à la hauteur des enjeux : il faut aller plus vite, plus fort. Dans plusieurs secteurs de notre département, le manque de locaux et, dans certains cas, leur vétusté, sont criants. Le CD 13 pose en extrême urgence des préfabriqués dans les cours ou se tourne vers l’enseignement privé pour lui proposer de pallier ses propres carences en matière de construction. Au regard des statistiques de l’INSEE pour les dix prochaines années, un plan de constructions et de rénovations bien plus ambitieux que le plan Charlemagne doit être rapidement établi.