Quand le gouvernement donne un crouton, la Préfecture distribue les miettes…
Compte-rendu de l’audience en Préfecture du 20/09 sur les contrats aidés
A l’occasion du rassemblement unitaire du 20 septembre, une délégation unitaire, composée d’un personnel Aide Administrative à la Direction d’Ecole (AADE), dont le contrat se terminera le mois prochain, et des représentants des organisations CGT Education 13, CNT-SO 13, FCPE 13, FSU 13, MPE 13, SE-UNSA 13, SGEN-CFDT Provence Alpes, SNE 13, SNUDI-FO 13 et Sud Education 13, a été reçue par les Secrétaires Généraux de la Préfecture et de la DSDEN 13 et la Directrice Adjointe de la DIRECCTE.
L’intersyndicale premier degré avait exprimé sa volonté de porter ce combat le plus largement possible et l’action s’est vite étendue au secondaire, qui s’est vu retiré des emplois en vie scolaire, cantine, entretien… puis aux associations pour qui les contrats aidés sont la seule possibilité de survie, faute d’autres moyens ! C’est donc une délégation interprofessionnelle qui a été reçue.
En ce qui concerne le premier degré, si la perte d’AADE a de lourdes répercussions sur la vie de toutes les écoles qui en bénéficiaient, la suppression des contrats aidés a aussi d’autres conséquences que nous avons dénoncées lors de l’audience : les associations d’aide aux devoirs fonctionnent la plupart du temps avec ce type de contrats et la perte brutale de ces postes va avoir de lourdes conséquences dans les quartiers défavorisés où les élèves ne bénéficieront plus d’accompagnement. Scandaleux !
Lorsque nous avons évoqué la situation des personnels, la plupart du temps des femmes, en grande précarité, la Préfecture a tenté de partager la misère, en disant porter une attention particulière aux personnels en situation de handicap ou de plus de 58 ans. Mais lorsque l’AADE présente a demandé comment se traduirait concrètement ce suivi personnalisé, il y eu un grand silence…
Concrètement, Il pourrait être proposé aux AADE qui le souhaitent un poste d’AESH. Comme ces postes ne sont théoriquement accessibles qu’après deux ans de contrat CUI en tant qu’AVS, ou sous condition de diplôme, le Rectorat étudie la possibilité de validation des services d’AADE comme « expérience au sein de l’Education Nationale ».
Bref, l’administration cherche à utiliser la totalité de son quota d’AESH.
Pour cela, les AVS pourraient être intégrées en AESH, à partir de 18 mois de contrat d’AVS en CUI. Le SNUipp-FSU 13 sera vigilant à ce que cette possibilité soit offerte à tou-te-s !
Sauf, qu’il n’est pas certain du tout que ces postes d’AESH, qui imposent de travailler 1h de plus en étant payé moins, par rapport à un contrat CUI, intéressent les personnels. Si la Préfecture met en avant le caractère plus stable de ces contrats, contrat d’un an renouvelable cinq fois, et la perspective d’une CDIsation au bout des 6 ans, elle ne peut effacer des mémoires le récent changement de cap qui a fait que des AADE qui pouvaient prétendre à 2 ans de contrat se sont faites remercier parfois à la fin de la première année… Quelle garantie qu’il n’y aura pas un autre changement avec les contrats AESH ?
Nous sommes intervenus pour rappeler que la première fonction d’un contrat aidé était de favoriser une réinsertion professionnelle or les personnels en CUI du premier degré, n’acquièrent d’expérience que pour des fonctions qui n’existent que dans l’Education Nationale ! Nous avons rappelé notre demande de VAE pour tous les personnels.
En ce qui concerne les fins de contrats, les personnels AADE devraient recevoir un courrier les prévenant suffisamment tôt pour pouvoir prendre leurs dispositions et devant contenir une perspective ultérieure : possibilité d’emploi AESH, VAE…
Si l’Education Nationale a reconnu l’utilité des AADE, le constat a cependant été fait que le ministère n’avait pas pour autant fait le choix d’en faire des emplois pérennes ! Notre département aurait été « surdoté » en AADE, bref la suppression des AADE pourrait passer pour une question d’équité… Ainsi, comme dans les autres départements, tous les postes d’AADE vont peu à peu disparaître, au fur et à mesure des non renouvellements.
Sachant qu’on peut toujours, hélas !, aller plus loin dans la précarité, le SNUipp-FSU 13 a posé la question des « services civiques » et des « apprentis » auxquels certains départements ont déjà recours. Sur les services civiques, le Secrétaire Général de la DSDEN 13 a reconnu une sollicitation mais pour le secondaire dans le cadre des « devoirs faits » et afin de donner une « expérience » aux étudiants … Nous y voyons le moyen de se substituer aux associations d’aide aux devoirs, dont l’investissement et le professionnalisme ne sont pourtant plus à démontrer.
Quant aux apprentis, le Secrétaire Général a balayé ce recours en argumentant que le format des stages et les formations ne correspondaient pas aux emplois recherchés dans l’Education. Le SNUipp-FSU 13 sera vigilant …
L’intersyndicale premier degré avait exprimé sa volonté de porter ce combat le plus largement possible et l’action s’est vite étendue au secondaire, qui s’est vu retiré des emplois en vie scolaire, cantine, entretien… puis aux associations pour qui les contrats aidés sont la seule possibilité de survie, faute d’autres moyens ! C’est donc une délégation interprofessionnelle qui a été reçue.
En ce qui concerne le premier degré, si la perte d’AADE a de lourdes répercussions sur la vie de toutes les écoles qui en bénéficiaient, la suppression des contrats aidés a aussi d’autres conséquences que nous avons dénoncées lors de l’audience : les associations d’aide aux devoirs fonctionnent la plupart du temps avec ce type de contrats et la perte brutale de ces postes va avoir de lourdes conséquences dans les quartiers défavorisés où les élèves ne bénéficieront plus d’accompagnement. Scandaleux !
Lorsque nous avons évoqué la situation des personnels, la plupart du temps des femmes, en grande précarité, la Préfecture a tenté de partager la misère, en disant porter une attention particulière aux personnels en situation de handicap ou de plus de 58 ans. Mais lorsque l’AADE présente a demandé comment se traduirait concrètement ce suivi personnalisé, il y eu un grand silence…
Concrètement, Il pourrait être proposé aux AADE qui le souhaitent un poste d’AESH. Comme ces postes ne sont théoriquement accessibles qu’après deux ans de contrat CUI en tant qu’AVS, ou sous condition de diplôme, le Rectorat étudie la possibilité de validation des services d’AADE comme « expérience au sein de l’Education Nationale ».
Bref, l’administration cherche à utiliser la totalité de son quota d’AESH.
Pour cela, les AVS pourraient être intégrées en AESH, à partir de 18 mois de contrat d’AVS en CUI. Le SNUipp-FSU 13 sera vigilant à ce que cette possibilité soit offerte à tou-te-s !
Sauf, qu’il n’est pas certain du tout que ces postes d’AESH, qui imposent de travailler 1h de plus en étant payé moins, par rapport à un contrat CUI, intéressent les personnels. Si la Préfecture met en avant le caractère plus stable de ces contrats, contrat d’un an renouvelable cinq fois, et la perspective d’une CDIsation au bout des 6 ans, elle ne peut effacer des mémoires le récent changement de cap qui a fait que des AADE qui pouvaient prétendre à 2 ans de contrat se sont faites remercier parfois à la fin de la première année… Quelle garantie qu’il n’y aura pas un autre changement avec les contrats AESH ?
Nous sommes intervenus pour rappeler que la première fonction d’un contrat aidé était de favoriser une réinsertion professionnelle or les personnels en CUI du premier degré, n’acquièrent d’expérience que pour des fonctions qui n’existent que dans l’Education Nationale ! Nous avons rappelé notre demande de VAE pour tous les personnels.
En ce qui concerne les fins de contrats, les personnels AADE devraient recevoir un courrier les prévenant suffisamment tôt pour pouvoir prendre leurs dispositions et devant contenir une perspective ultérieure : possibilité d’emploi AESH, VAE…
Si l’Education Nationale a reconnu l’utilité des AADE, le constat a cependant été fait que le ministère n’avait pas pour autant fait le choix d’en faire des emplois pérennes ! Notre département aurait été « surdoté » en AADE, bref la suppression des AADE pourrait passer pour une question d’équité… Ainsi, comme dans les autres départements, tous les postes d’AADE vont peu à peu disparaître, au fur et à mesure des non renouvellements.
Sachant qu’on peut toujours, hélas !, aller plus loin dans la précarité, le SNUipp-FSU 13 a posé la question des « services civiques » et des « apprentis » auxquels certains départements ont déjà recours. Sur les services civiques, le Secrétaire Général de la DSDEN 13 a reconnu une sollicitation mais pour le secondaire dans le cadre des « devoirs faits » et afin de donner une « expérience » aux étudiants … Nous y voyons le moyen de se substituer aux associations d’aide aux devoirs, dont l’investissement et le professionnalisme ne sont pourtant plus à démontrer.
Quant aux apprentis, le Secrétaire Général a balayé ce recours en argumentant que le format des stages et les formations ne correspondaient pas aux emplois recherchés dans l’Education. Le SNUipp-FSU 13 sera vigilant …
Dès la sortie de l’audience, le SNUipp-FSU 13 a proposé aux autres organisations de se revoir très vite afin de décider des prochaines actions.
Dans l’attente, nous invitons tou-tes les directrices et directeurs utiliser le bandeau ci-dessous (à enregistrer comme image par un clic droit, puis à « insérer »), voire à mettre une réponse automatique à leur boite école pour signaler qu’ils répondront quand ils le pourront et qu’ils prioriseront les enfants, l’équipe et le fonctionnement de l’école !