Carte scolaire : la saignée continue
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Le Recteur de l’académie d’Aix Marseille a annoncé le détail des 514 suppressions d’emplois pour les écoles, collèges, lycées et administrations de l’éducation nationale.
Alors que la démographie scolaire est globalement stable, le nombre d’emplois continue à diminuer considérablement mettant en évidence le caractère dogmatique du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
Ces économies de bout de chandelle relève de l’application d’une politique d’ austérité qui ne dit pas son nom. C’est l’avenir de notre jeunesse et de notre pays qui est mis en jeu.
Dans le premier degré :
Le nombre d’élèves a baissé en 6 ans de 1,4% alors que le nombre d’emplois baissait lui de 2,8%.
Pour la rentrée de septembre malgré une évolution positive de 104 élèves, ce sont 219 postes qui sont rayés de la carte, répartis de la façon suivante :
– 9 dans les Alpes de Haute-Provence
– 10 dans les Hautes Alpes
– 24 dans le Vaucluse
– 159 dans les Bouches du Rhône.
-17 assistants de langues étrangères
Globalement ce sont les enseignants intervenant dans les Réseaux d’aide aux élèves en difficulté (RASED) qui vont être massivement touchés, signant par là même l’arrêt de mort de ce dispositif qui a fait ses preuves dans la lutte contre la grande difficulté scolaire.
Dans le second degré :
les effectifs d’élèves prévus sont légèrement à la baisse (-1,23%), par contre le nombre de suppressions est considérable (-285) soit 1,7% des effectifs.
Depuis 2003, année où l’emploi public a commencé à être remis en cause, les effectifs élèves ont baissé de 6% alors que ceux des enseignants variaient de -12% soit le double !!
Les répartitions sont les suivantes :
11 suppressions pour les enseignants en responsabilité académique ARA
12 suppressions au titre des assistants de langues étrangères
27 pour les collèges (19 dans les Bouches du Rhône, 9 dans le Vaucluse, 2 dans les Hautes Alpes et 2 créations dans les Alpes de Haute Provence)
82 suppressions dans les Lycées d’Enseignement général et technologique qui sont percutés par la réforme du lycée
et surtout 153 suppressions dans les Lycées Professionnels.
L’enseignement professionnel perd dans notre académie 3000 élèves (13% des effectifs) et subit de plein fouet les conséquences de la réforme du Baccalauréat professionnel dont la formation est passe de 4 à 3 ans laissant sur le chemin de nombreux jeunes abandonnant leurs études en cours de cursus et ne se retrouvant dans aucun dispositif de formation.
Au moment où le pays à besoin de main d’œuvre qualifiée tant au niveau ouvrier (CAP Bac Pro) que technicien (BTS) la réforme du LP et celle des séries technologiques au lycée général et techno, tarissent les flux d’élèves et remettent en cause l’existence même de ces formations dans l’enseignement public.
Chez les personnels administratifs
Dix nouveaux emplois sont supprimés, principalement dans les secrétariats d’Inspection de l’Education nationale et dans les Centres d’Information et d’Orientation (CIO), déstabilisant un peu plus ces structures.
La FSU appelle à la mobilisation :
Il faut rompre avec cette politique éducative et les choix budgétaires faits pour construire un projet ambitieux qui assure réellement la réussite de tous les jeunes.
La FSU demande que soient suspendues les suppressions de postes prévues pour la rentrée 2012, que soit engagée une autre politique éducative notamment que soient retirés les textes transformant l’évaluation et ceux concernant la nouvelle direction de l’Education nationale.
D’ores et déjà, la FSU appelle les personnels à s’associer aux initiatives dans l’Education et dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche, à assurer la réussite de la grève et de la manifestation nationale du 31 janvier à l’appel du second degré (SNES, SNEP, SNUEP, SNETAP) notamment pour s’opposer au projet d’évaluation des enseignants, à la dégradation des conditions de travail et à assurer la réussite des « 101 grèves et manifestations départementales » à l’appel du SNUipp notamment pour dénoncer les conséquences de la carte scolaire avec un temps fort passant par la manifestation nationale et la grève du 31 janvier partout où c’est possible.
Dans notre académie le premier degré sera en grève le 31 janvier dans les hautes Alpes, Le SNUipp-FSU 13 avec le SE-UNSA appellent à la grève le mardi 14 février veille du CTSD et jour de l’audition des syndicats et à un rassemblement devant l’inspection académique le lendemain mercredi 15 jour du CTSD. La FSU appelle à intensifier les mobilisations pour le Service Public d’Education dans les semaines à venir, le plus unitairement possible et à réussir le 31 janvier temps fort des actions de ce premier trimestre.