DIMANCHE 18 JUIN, BATTRE STEPHANE RAVIER, BATTRE LE FRONT NATIONAL

Dans la 3ème circonscription des Bouches-du-Rhône, le second tour des élections législatives opposera Stéphane Ravier (FN) à la candidate d’ « En Marche », Louis Alexandra.

Dans la tradition syndicale, il est comme principe de ne pas intervenir dans les scrutins électoraux à l’exception des situations où l’extrême-droite serait en situation de gagner. A cela une simple raison : les partis d’extrême-droite proposent un programme en rupture fondamentale avec les principes démocratiques et républicains. Ils sont les adversaires irréductibles de l’Ecole de la République, de l’Ecole pour tous.

De ce point de vue, Stéphane Ravier n’est pas en reste : lui qui s’en prend à la laïcité en expliquant que la « vraie tradition française » est celle d’un « Etat catholique », débine l’Ecole publique pour faire l’éloge de l’Ecole privée ainsi que les parents d’élèves, propose avec son parti de rendre payante l’Ecole aux élèves non français et souhaite revisiter les programmes d’Histoire.

Tout cela en maintenant le lien avec des groupuscules d’extrême-droite violents et anti-républicains comme l’Action Française, auteure encore ces derniers jours d’une agression de lycéens, en publiant des amalgames insupportables entre les actes terroristes et nos compatriotes musulmans et en désignant à la vindicte populaire la communauté rom.

Et puisque l’occasion nous en est donnée, nous publions en PJ la synthèse de 3 ans de travaux menés par un collectif de veille et de lutte contre l’extrême-droite, à laquelle le SNUipp-FSU appartient : prenez le temps de le lire, c’est édifiant ! L’occasion pour nous de dire que la lutte contre ces idées ne peut se réduire à une consigne de vote électorale !

Pour toutes ces raisons, et dans un contexte où le candidat FN a 6 points d’avance à l’issue du premier tour (30,9% contre 24,9% à son adversaire), nous vous appelons, tout en respectant le choix de chacun, à battre le Front National et Stéphane Ravier, lors de ces élections législatives.

Nous le faisons sans aucun soutien politique à son adversaire, au regard des plus grandes inquiétudes qui nous animent sur ce que propose le président élu : casse du code du travail, suppression de 120 000 postes de fonctionnaires et une série de mesures totalement impréparées pour l’Ecole et prises sans concertation avec les enseignants et leurs organisations syndicales.

Nous le faisons, enfin sans moralisation aucune vis-à-vis des abstentionnistes car tout en défendant ardemment la liberté chèrement acquise de la démocratie élective, il nous semble que c’est de la responsabilité des responsables politiques de créer les motivations du vote.

Mais le 18 juin prochain, nous ne pouvons laisser au Front National des moyens supplémentaires (surtout quand on sait ce qu’il en fait) de répandre son discours de haine en détournant la juste colère des citoyens français. Nous ne pouvons encore moins le laisser nous représenter !