Avec les salariés de la SNCM, pour le service public maritime
Le 31 mars dernier, suite à la mobilisation massive et unitaire des personnels, les organisations syndicales de la compagnie maritime recevaient un courrier du ministre des transports confirmant les engagements pris par le premier ministre le 31 décembre 2013 :
Autorisation donnée au conseil de surveillance de la SNCM de signer une lettre d’intention pour la commande de 4 bateaux dont 2 fermes.
Un apport de trésorerie (30M€).
La confirmation de Transdev d’avoir engagé des négociations pour trouver un nouvel actionnaire.
Le décret de Loi « Etat d’accueil » pour obliger la Corsica Ferries à respecter le droit du travail français.
Le recours devant les tribunaux français contre la double condamnation européenne.
Aujourd’hui, Transdev actionnaire principal, veut abandonner la desserte vers la Corse, ne garder que 4 navires pour assurer des échanges vers le Maghreb.
Les marins sont donc en grève, et la collectivité territoriale corse propose des subventions à la Corsica Ferries pour assurer 3 dessertes quotidiennes supplémentaires pendant la saison touristique.
Quand les deniers publics servent une entreprise française qui assure depuis des décennies la continuité territoriale, celle-ci est traînée devant les tribunaux européens au prétexte de concurrence déloyale.
La question qui est posée est celle du statut des marins sous pavillon français, de leurs conditions de travail, de leur rémunération. C’est le véritable enjeu de cette nouvelle bataille sociale, pour l’emploi et pour le service public. Le gouvernement doit tenir ses engagements de rénovation de la flotte et de pérennisation de la SNCM, ce sont plusieurs milliers d’emplois qui sont en jeu à Marseille et en Corse.
La FSU13 soutient cette lutte légitime des marins pour la sauvegarde de leur outil de travail, pour le service public assurant la continuité territoriale, pour le respect du droit français et du statut des marins.