SNUipp-FSU Sous-section Marseille 1/2/3

 Manque d’écoles, locaux vétustes et exigus, effectifs chargés dans les classes, équipements sportifs et culturels de proximité limités, distance école-domicile toujours plus grande, conditions de travail des personnels dégradées… le tout très majoritairement en zone d’éducation prioritaire. Voilà le sinistre tableau du 3ème arrondissement de Marseille en matière scolaire, conséquence de nombreuses années de désintérêt municipal.

 A la rentrée 2014 la situation n’est plus tenable : dix écoles de l’arrondissement ne pourront ouvrir de classes à la rentrée 2014 faute de local disponible… pourtant les enfants sont là !

 Les parents d’élèves de ces quartiers, soutenus par les enseignants, ont décidé de prendre l’avenir de leurs enfants en main et d’inverser la situation. Blocages et occupations d’écoles se succèdent depuis la rentrée des vacances de printemps.

 Ils demandent la réunion d’une table ronde d’urgence associant parents d’élèves, enseignants, mairie de secteur, ville de Marseille, Inspection académique pour déterminer :

– les lieux et conditions d’accueil des élèves sans place dans leur école de secteur à la rentrée

– un plan pluriannuel de constructions d’écoles qui démarre au plus vite.

 Face à cela, Danielle Casanova (adjointe à l’Education à la ville de Marseille, qui refuse de réunir les divers acteurs), répond : « des élèves iront au collège, il y aura des déménagements, il reste des places ici ou là, on comptera les élèves en septembre… ». Bref, on ne change pas une équipe qui gagne, on poursuit la politique de l’autruche… mais c’est toujours les élèves, les parents et les personnels qui y perdent !

 Réunis (à l’initiative du SNUipp-FSU) en assemblée générale le 16 mai, 45 enseignants et 15 parents des écoles élémentaires Busserade, Cadenat, National, maternelles Belle de Mai, Jobin, Pommier lancent un appel à mobilisation à tous les parents d’élèves, enseignants et habitants du 3è arrondissement (et au-delà) pour que cesse cette discrimination scolaire et qu’un plan d’urgence soit mis en œuvre pour l’Education dans ces quartiers.