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Publication de l’arrêté licence le 11 août, une provocation !
Le nouvel arrêté « licence » a été publié en catimini au journal officiel le 11 août 2011. En guise de dialogue social, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche passe en force sur un texte déstructurant l’ensemble de l’offre de formation des établissements (licence et master), risquant de dégrader la qualité du cycle licence et ouvrant la voie à la sélection à l’entrée du Master.
Dès septembre prochain, les modifications concernant notamment les modalités de contrôle des connaissances (applicables en septembre 2011) vont mettre les personnels devant des difficultés innombrables et pour certaines inextricables (changement des modalités de contrôle des connaissances, reprogrammation du logiciel APOGEE…) pour lesquelles rien n’a été anticipé. De plus, les projets de formation pour les contrats quinquennaux à déposer à l’automne, sur lesquels les équipes pédagogiques ont déjà fourni un gros travail, vont se trouver non conformes à ce texte applicable à partir de 2012. Le SNESUP n’entend pas tolérer que les personnels de toutes catégories impliqués dans le cycle licence fassent les frais de l’improvisation gouvernementale.

De surcroît, à la parodie de discussion organisée au CNESER le 12 juillet, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche ajoute le mépris des élus. En effet, à aucun moment, la version consolidée d’un projet de texte bâclé et amendé en urgence en séance pour obtenir la bienveillance de certaines organisations n’a été transmise aux membres du CNESER.
En prenant la responsabilité de promulguer ce texte -signé du 1er août- rejeté au CNESER par la quasi unanimité des personnels quatre ans jour pour jour après la promulgation de la loi « liberté et responsabilité des universités », Laurent Wauquiez ajoute la provocation. A la veille d’une rentrée placée sous le signe de l’austérité, le SNESUP met en garde le ministre qui choisit de mettre de l’huile sur le feu. Le SNESUP demande le retrait de ce texte et prendra toutes ses responsabilités pour que s’en exprime le refus.