L’eau, bien commun de l’humanité …
A l’occasion du forum mondial de l’eau et dans le cadre du Forum Alternatif Mondial de l’Eau (FAME), les organisations syndicales des Bouches-du-Rhône s’inscrivent dans les initiatives du FAME et ont plus particulièrement appelé ensemble à la manifestation de clôture le samedi 17 mars.
« Depuis des années l’ensemble des mouvements de la société civile qui militent pour la préservation des ressources en eau et leur gestion citoyenne ont élaboré des plateformes, des propositions et des actions qui ont servi de base pour l’émergence d’un mouvement pour la réappropriation de l’eau, bien commun de l’humanité. Ce mouvement mondial multiforme a permis la naissance de réseaux nationaux ou continentaux, comme en Afrique, et le recul de la privatisation de l’eau en Amérique Latine, en Afrique, en Europe et tout particulièrement en France, berceau des principales multinationales du secteur, notamment avec le retour de Paris en gestion publique. Ce mouvement a favorisé la reconnaissance de l’accès à l’eau comme l’un des droits humains fondamentaux par l’Assemblée Générale de l’ONU le 28 juillet 2010. »
charte du FAME
Aujourd’hui dans notre département la distribution de l’eau et l’assainissement sont confiés majoritairement à deux multinationales SUEZ et VEOLIA. Plusieurs collectivités ont fait le choix
inverse, celui du service public de l’eau. Il en est de même au niveau national pour de nombreuses grandes villes.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la Société des Eaux de Marseille n’est pas une société publique, mais une filiale de Veolia. De même la SERAM, Société d’Exploitation du Réseau
d’Assainissement de Marseille est une filiale de Suez. Ces deux multinationales accumulent d’énormes profits grâce à la gestion de l’eau et de l’assainissement sur le dos des citoyens et des
salariés de ces entreprises.
Le rapport du commissariat général au développement durable de décembre 2010 dévoile que le prix moyen cumulé de l’eau et de l’assainissement est de 3,00 € au m3 en régie et de 3,57€ en
délégation soit 19% plus cher. Car, la gestion privée, c’est la priorité à la rémunération des actionnaires, avec pour conséquence un prix élevé pour le consommateur, le manque de transparence de la gestion, et parfois des sur-facturations.
L’eau, bien commun de l’humanité, nécessite une gestion dégagée de tout profit, contrôlée démocratiquement par les citoyens et les salariés de ce secteur.
Le retour à une gestion directe aurait comme conséquences la mise à disposition d’une eau potable, un assainissement de qualité à un prix accessible, une gestion plus transparente.
Les organisations syndicales militent pour une meilleure protection des salariés, de meilleures conditions de travail et d’emploi, un véritable dialogue social dans le cadre d’un service public et de
la défense de l’intérêt général.