Education, le CHSCT des Bouches du Rhône
Mercredi 30 mai s’est tenu, à l’inspection académique, le premier Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail des Bouches du Rhône. En effet, la loi du 11 janvier 1984 a institué ces comités dans la Fonction Publique d’État et impose désormais (depuis le décret du 28 juin 2011) aux anciens CHS de traiter aussi la question des conditions de travail.
La FSU porte une responsabilité particulière dans cette instance puisqu’elle y siège en large majorité : elle dispose de 5 sièges sur 7, cette répartition étant issue des dernières élections professionnelles. Après avoir modifié le règlement intérieur afin de le calquer sur celui du CHSCT académique, Claire Billès, professeur des écoles à Arles, a été élue à l’unanimité pour remplir la fonction de secrétaire. Elle occupera ainsi une place clef d’organisation du travail collectif, intersyndical, et de concertation avec l’administration.
Dès sa déclaration liminaire, la FSU a insisté sur la situation particulière de notre département : locaux parfois inadaptés, établissements proches d’une d’exploitation industrielle dangereuse, nombreux secteurs en éducation prioritaire, publics accueillis fortement hétérogènes…ces paramètres influant sur les conditions de travail des agents. Elle a dénoncé le manque de moyens de la médecine de prévention, incapable de jouer pleinement son rôle, pourtant obligatoire, de prévention et d’accompagnement des collègues fragilisés. La FSU a rappelé la nécessité de développer une véritable politique de prévention des risques et d’informer les personnels de l’existence et du rôle du CHSCT. Elle a insisté pour que du temps soit dégagé afin que tous les acteurs en charge de ces questions (secrétaire du CHSCT, assistants de prévention, directeurs d’école) puissent remplir au mieux leur mission.
La FSU a dénoncé la gestion aléatoire des établissements scolaires lors des événements climatiques de cet hiver, les dysfonctionnements des mesures d’urgence en cas d’accident grave et l’absence de suivi des personnels.
Les élus ont demandé à l’administration quel accompagnement et quel suivi elle comptait mettre en place pour les enseignants de RASED qui ont vu leur poste supprimé, les priorités administratives n’ayant guère tenu compte des situations faites aux personnes. Notre fédération a tenu aussi à inscrire à l’ordre du jour la question préoccupante d’un collège du département pour trouver une solution qui préserve les personnels des risques psycho-sociaux qui semblent s’y installer. Tant sur la question des RASED que sur celle du collège, l’administration s’est montrée fuyante et peu soucieuse de l’impact des nouvelles conditions de travail de ces collègues sur leur santé physique et mentale. Les élus ont dû batailler ferme pour obtenir que les RASED ne soient pas traités uniquement sous l’angle des suppressions de postes et que la situation du collège soit l’objet d’une analyse par les acteurs de la prévention (médecin, membres du CHSCT…).
Vous pouvez compter sur vos élus FSU en CHSCT pour porter dans cette nouvelle instance les situations problématiques où la santé et la sécurité des personnels sont en jeu et pour obtenir que l’administration assume sa responsabilité de protection de ses agents !