Communiqué de presse du snes-fsu, fo, unsa du lycée saint Charles à Marseille
Jeudi 24 mars en tout début d’après midi une élève de 17 ans de notre lycée a été interpellée puis placée en garde à vue suite à la manifestation contre la loi El Khomri.Nous condamnons l’attitude fortement répressive des forces de l’ordre qui s’en prennent à des élèves mineurs manifestant dans le calme et la responsabilité. Nous estimons indécent qu’une adolescente soit retenue plus de 24 heures sans pouvoir communiquer avec sa famille.
Quelle image de notre pays offrons nous? D’un côté il est demandé à l’Ecole de faire partager les valeurs de la république, de faire vivre le débat contradictoire et le pluralisme nécessaire à la démocratie; d’un autre on réprime l’expression de la jeunesse en frappant, gazant et en arrêtant des adolescents. Faire de la jeunesse la priorité des politiques publiques signifierait-il leur promettre précarité et répression ?
Les enseignants et élèves du lycée se sont mobilisés toute la journée du vendredi 25 mars pour demander la libération de leur élève et camarade. Un rassemblement calme et responsable a eu lieu aux abords du commissariat toute l’après midi.
En début de soirée l’élève a été enfin libérée, épuisée. Mais elle est mise en examen pour outrage et rébellion. Nous demandons la levée des poursuites qui sont engagées contre elle.
Une pétition en soutien à l’élève interpellée et demandant la levée des poursuites a été rapidement signée la grande majorité des collègues et nous nous réunirons dès mardi prochain pour envisager les suites de notre action.
Plus que jamais, les enseignants du lycée Saint Charles sont au côté de leur élève, de sa famille, des élèves et, quelques soient par ailleurs nos opinions, nous n’accepterons pas la criminalisation de l’expression des jeunes.