– Migrants isolés : Depuis de nombreux mois la situation de la scolarisation des mineurs isolés reste très inquiétante. En effet, leur accueil ne se fait pas dans de bonnes conditions, en particulier à Marseille où les mineurs isolés sont très nombreux. L’intégration et la scolarisation supposent des conditions de logement décentes. Or, les moyens manquent cruellement sur Marseille, une fois passées les 14 nuits d’hôtel qui leur sont financées certains n’ont plus rien et sont à la rue. Comment aller à l’école dans ces conditions ? La FSU13 demande à nouveau l’augmentation des places dans tous les dispositifs d’accueil, ainsi que la formation de professeurs en FLE.
- Défense CIO: Ils sont un rouage essentiel de l’éducation nationale, lieu irremplaçable pour s’orienter au sens propre, vers les bons interlocuteurs. Placer les PSY-EN dans les établissements et fermer les CIO c’est priver les élèves de cet accueil. C’est pourquoi la FSU13 continuera de défendre l’existence des CIO ainsi que les missions de service public de ses personnels.
- PPP: Au-delà du plan coûteux des 40 écoles concernées par les PPP, rien n’est prévu pour la rénovation des 400 autres écoles qui subissent la vétusté et la dégradation des conditions de travail des élèves et des personnels. Nous dénonçons le principe de ces PPP car il sera plus coûteux pour les finances publiques, et placera les écoles concernées dans une situation de dépendance par rapport au maître d’oeuvre (forcément des grands groupes en lieu et place d’architectes et entreprises à taille humaine). La jeunesse marseillaise a besoin d’un plan ambitieux pour l’Education dans la rénovation des 444 écoles, leur équipement en TICE, les infrastructures gymnases, plateaux sportifs, piscine. Régulièrement Marseille fait la une des média nationaux pour ce triste palmarès du retard dans les équipements scolaires, sportif,… Ainsi, la question d’un plan d’urgence reste d’autant plus posée.
- Second degré: La FSU13 avait déjà alerté le CDEN sur les études de l’INSEE qui prévoyaient une hausse démographique considérable dans le département. Nous avions chiffré la construction de au moins 8 collèges. Or cette augmentation du nombre des élèves n’est pas compensée à un niveau suffisant en terme de recrutements de profs, CPE, AED… En outre, il existe pour les rentrées prochaines un vrai problème en terme de capacité et conditions d’accueil malgré le plan Charlemagne du CD 13. En effet, le CD13 fait le choix (notamment sur Marseille) d’installer dans les mois/années qui viennent des préfabriqués plutôt que d’agrandir certains établissements ou créer de nouveaux collèges dans les zones en tension. Ceci n’est pas à la hauteur des enjeux.
- Premier degré: La FSU 13 considère que la préparation de la rentrée scolaire aurait du pouvoir se dérouler plus respectueusement du CTSD comme de ses membres. Ainsi, nous tenons à rappeler que certains repères sont essentiels à la compréhension des mesures : le respect des seuils d’ouvertures comme de fermetures de classes, que ce soit en classe ordinaire comme en CP ou CE1, où des mesures annoncées à 12 élèves par classe en février, sont passées à 15 élèves par classe fin juin, tout cela à cause d’un manque de dotation dédiée. En bref, trop de fermetures ont été prononcées en juin, ce qui met les collègues et les écoles en difficulté.
Ces situations amènent la FSU à s’interroger sur la position de l’Etat au regard des efforts demandés aux Mairies. Nous souhaitons poser cette question en CDEN. Quel est le signal donné aux collectivités, lorsque les Mairies font l’effort de mettre des locaux à disposition sur des mesures d’ouverture annoncées par l’Education Nationale qui change d’avis quelques mois après pour un écart de 1 ou 2 élèves selon les chiffres communiqués ?
Dans une période où la question du transfert de charges, et notamment celle de la fiscalité locale, est au cœur des réflexions sur l’organisation de l’Etat et de l’administration des territoires, cela conduit à des incompréhensions totales sur les décisions de
l’Education Nationale.
Cette question des dédoublements, et des manques de locaux, semblent conforter des villes comme Marseille qui depuis des années renonce à offrir des conditions décentes à leurs élèves. Les élèves marseillais sont confrontés à la double peine du manque de postes et du manque de locaux. Cette question sur Marseille devient encore plus préoccupante avec les allègements d’effectifs en CP en REP et CP et CE1 en REP+. Certains quartiers ont parfois toutes leurs écoles à saturation or nous demandons à ce que les élèves marseillais bénéficient des conditions d’apprentissages « ordinaires » décidées nationalement càd que les classes de CP et CE1 puissent être dédoublées, que les séances sportives puissent être réalisées, notamment en natation où ce sont à présent des associations qui décident d’apprendre à nager aux élèves marseillais.
Locaux, respect des programmes, notamment sportifs, jusqu’où l’état va-t-il accepter les dérogations marseillaises aux contraintes nationales ?